Présidentielle: Shadary fera-t-il le poids ?

Il n’y a plus de spéculations, c’est officiel. Emmanuel RamazaniShadary portera les couleurs du FCC lors des élections du 23 décembre.

Cet acteur politique se chargera de défier le (s) candidat ( s) de l’opposition. Est-il un bon challenger face aux poids lourds de l’opposition ? Certes, sa candidature présente l’avantage d’être soutenue par une plateforme très large en termes d’adhésions tant de regroupements politiques que de personnalités d’une très grande influence. En outre, le challenger reçoit sans nul doute le soutien maximal de l’actuel président Joseph Kabila. Et éventuellement, il sera porté par l’ensemble de sa province d’origine le Maniema. Mais que représente le Maniema en termes du nombre d’électeurs ? Un autre atout, c’est qu’il aura quasiment tous les moyens pour battre campagne sur toute l’étendue du territoire national. En outre, le candidat a gravi les échelons : député élu à deux reprises ( 2006 et 2011) dans la circonscription de Kabambare au Maniema, président du groupe parlementaire PPRD, coordonnateur de la MP à l’Assemblée nationales, vice-premier ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité, Secrétaire général adjoint du PPRD et à ce jour secrétaire permanent du PPRD. Quelle assise populaire a-t-il face aux ténors de l’opposition comme Jean-Pierre Bemba auréolé de sa sortie en prison et dont les congolais ont afflué pour l’accueillir tant à Kinshasa qu’a Gemena? Sans évoquer Moïse Félix Tshisekedi et Moïse Katumbi. Image ternie L’image d’Emmanuel RamazaniShadary est écornée par ses déclarations discourtoises lors de sa récente tournée dans les provinces notamment à Mbandaka. Quoi qu’il en soit, c’est le souverain primaire qui tranchera. Bien évidement, cela passe par des élections libres, transparentes, crédibles, inclusives et apaisées.

 

Quid d’Emmanuel Shadary

 

Emmanuel RamazaniShadary, né le 29 novembre 1960, est un homme politique.

Il est député national, ancien vice-gouverneur et gouverneur de la Province de Maniema, président du groupe parlementaire PPRD et coordonnateur de la majorité présidentielle (MP) à l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo. Il est candidat de la majorité pour l’élection présidentielle de 2018.

Après une licence en sciences politiques et administrative à l’université de Lubumbashi, Emmanuel RamazaniShadary effectue un troisième cycle en sciences politiques et administratives à l’université de Kinshasa, où il obtient un diplôme d’études approfondies DES.

Il est assistant à l’ISDR et à l’ISC Kindu de 1992 à 1994 et directeur général et cofondateur de l’ISTCA-Secteur privé à Kalemie dans la province du Katanga.

En 1995, il a été élu secrétaire général de la Société civile du Maniema et en 1997, vice-gouverneur sous le régime de Laurent-Désiré Kabila. En 1998, il est nommé gouverneur de la dite province par le même Mzée Kabila. Il sera reconduit en 2001 par le président de la République, Joseph Kabila.

En 2002, il participe à la fondation du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), au sein duquel il exerce à partir de 2005 la fonction de secrétaire national chargé du processus électoral et de président de la Commission de discipline.

Durant la première législature, de 2006 à 2011, il est 1er vice-président de la Commission politique administrative et juridique de l’assemblée nationale. Réélu député national en 2011, il est, depuis 2012, président du groupe parlementaire PPRD. Il coordonne la majorité présidentielle à la même assemblée.

En tant que Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, il est responsable de la police et des services de sécurité et de la coordination du travail des gouverneurs de province depuis son entrée en fonction le 20 décembre 2016. A ce titre, l’Union européenne, qui l’a inscrit sur une liste de sanctions le 29 mai 2017, le considère comme responsable des récentes arrestations de militants et de membres de l’opposition et de l’usage disproportionné de la force depuis sa nomination, comme l’action violente contre les membres du Nouveau Mouvement religieux Bundu dia Kongo (BDK) fondé en 1969 dans le centre du Congo, la répression à Kinshasa en janvier et février 2017 et l’usage disproportionné de la force et la répression violente dans la province du Kasaï. Dans cette fonction, il est donc impliqué dans la planification, le contrôle ou la commission d’actions qui constituent des violations graves des droits de l’homme.1

En août 2018, Emmanuel RamazaniShadary est choisi comme candidat de la majorité pour l’élection présidentielle qui doit décider du successeur de Joseph Kabila.

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