Billet : La construction d’un Palais des sports s’impose  

Dès le début des travaux de construction du stade des Martyrs en 1988, les constructeurs de cette infrastructure grandiose avaient prévu dans leur plan, outre le stade de football, le terrain d’athlétisme et le stade omnisports de basket-ball et volley-ball.

Bref, la construction d’un palais des sports. Tenez pour un coût de 33 millions de dollars, le complexe sportif des Martyrs de la Pentecôte (baptisé à l’époque stade Kamanyola jusqu’en 1997) a été en partie financé par la coopération chinoise. A son inauguration en 1994, le gouvernement zaïrois (dirigé à l’époque par le premier ministre Jean Birindwa) avait promis de libérer les fonds de la partie zaïroise pour construire les infrastructures restantes, soit le palais des sports et la clôture principale. 25 ans après. Rien n’est fait. Le grand Congo ne dispose toujours pas de son palais des sports. Inimaginable qu’après 60 ans d’indépendance, ce pays à immense potentiel sportif soit dépourvu d’une telle infrastructure. L’une des raisons qui empêche le pays d’abriter les grandes messes sportives. Entre 1994 année de l’inauguration et aujourd’hui en 2020, 3 présidents se sont succédé, plus d’une dizaine de gouvernements mais aussi des ministres des Sports venant de tout bord, personne n’a été en mesure de sortir du lot en vue de permettre aux sportifs congolais de réaliser leur rêve. Et pourtant, tout ce beau monde passe chaque jour devant cette pancarte indicative placée à l’entrée du stade des Martyrs depuis une vingtaine d’années, sur laquelle est écrite: ‘‘ici sera érigé un palais des sports’’ Une honte pour un peuple souverain que nous sommes (!)

Voici par exemple cette bêtise qui s’est déroulée dernièrement lors de l’entraînement de nos Léopards handball, qui illustre parfaitement l’inconscience de nos dirigeants. Le Vendredi 3 janvier dernier, alors que les Léopards handball étaient en pleine séance d’entraînement au terrain annexe du stade Tata Raphaël. Dame la pluie s’est invitée à la séance, tout devrait s’arrêter brusquement. Le staff dirigeant était contraint de changer de programme. Ainsi, les athlètes ont été invités à rejoindre la salle de musculation du complexe des Martyrs, pour ne pas perdre cette journée. La séance a pu se dérouler en toute quiétude. Imaginons un seul instant si le palais des sports était déjà construit, ces athlètes allaient continuer les entraînements sans désemparer. Puisque la RDC va abriter les jeux de la Francophone en 2021, comment le pays compte-t-elle organiser cet événement sportif. Les infrastructures figurent parmi les éléments d’émergence du sport, mais pourquoi ce manque de volonté politique assimilée à de la négligence de la part des décideurs congolais ? C’est comme si, nous ne prenons pas les choses au sérieux. Nous ne mesurons pas la grandeur de la RDC. Ce qu’elle représente sur le plan sportif en Afrique. Pour atteindre de bons résultats, il faut être rationnel. Au regard de ce problème d’infrastructures, certains analystes estiment qu’il serait mieux de restituer certains stades à leurs responsables. A titre d’illustration le complexe omnisports Tata Raphaël aux prêtres Jésuites. C’est inadmissible de constater que quelques vaches viennent brouter les herbes aux alentours de l’aire de jeu du stade annexe de handball. Des montagnes d’immondices naissent à chaque fois sur l’espace réservé à la construction du palais de sport obligeant la ville à désherber à la veille de chaque cérémonie grandiose. Pourtant, le ministère des Sports et Loisirs a été logé pendant bien longtemps dans les installations du stade de Martyrs de la Pentecôte. Aujourd’hui plus qu’hier, les taureaux doivent être pris par les cornes. La construction du palais des sports est plus qu’impérieuse !

L’Objectif

 

 

 

 

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