Conflit parcellaire : Les héritiers entre-déchirent

La parcelle située au numéro 2 de l’avenue Lukula, quartier Lubudi, commune de Bandalungwa, se trouve au cœur des disputes entre les héritiers d’une même famille, alors que son propriétaire (père) est bien vivant.

Leur père s’est officiellement marié avec trois femmes. Pour exprimer son amour envers ses épouses, il va acheter une parcelle pour chacune d’elles. Il offrira pour sa première femme une parcelle sur l’avenue Bangala, dans la commune de Kintambo. Pour sa deuxième à Don Bosco, dans la commune de Ngaliema, et à Tshangu, dans l’Est de la capitale pour la troisième. Au bout d’un certain temps, un malentendu surgit. Ce qui va diviser les enfants issus de tous les trois lits. Cette mésentente viendrait des enfants issus du premier lit. Pour cause, leur père aurait abandonné leur mère pour s’attacher à la deuxième. Ayant constaté que leur père avait abandonné leur mère, les enfants issus du premier lit ont commencé à assister leur mère financièrement et matériellement. La deuxième femme a préféré quitter son toi à Don Bosco, pour s’installer dans la parcelle querellée. Selon les témoignages recueillis auprès des habitants du quartier, la deuxième femme aurait recouru aux pratiques fétichistes pour dominer, contrôler son mari, afin demeurer la seule maîtresse dans le foyer et s’approprier la parcelle querellée. Quelques temps après, le père devint sérieusement malade jusqu’à être interné à l’hôpital général de Référence de Kinshasa ex Mama Yemo. Pendant qu’il était hospitalisé, ses propres fils ont souhaité sa mort. Dieu aidant, il a recouvré son état de santé. Lorsque les enfants du premier lit ont appris son rétablissement, mécontents, ils ont procédé à la vente d’une des parcelles restante de leur père située au quartier Kindele dans la commune de Mont-Ngafula. Comme le père était seul compétent pour délivrer les documents de la parcelle, ces héritiers se sont vu incapables et sont retournés auprès de leur père pour l’imposer. Cependant, ce dernier s’opposa farouchement à leur demande. Ainsi, le père donnera une condition, qu’on lui retourne l’argent de la parcelle vendue avant de trouver la solution au litige sous examen. Intransigeants, ces enfants à leur tour ont refusé. Ils ont argué que cet argent a été placé à la banque dans un compte bloqué. Le père exigera ne fût-ce qu’une somme modique en terme de symbole, mais les enfants répondront, ‘’ Tu n’as pas droit. Tu n’auras rien’’. Dans l’entre temps, le fils aîné de la deuxième femme cherchait à se marier, mais éprouvait de difficultés financières. Pour ce faire, il faisait pression à son père de lui venir en aide financièrement, dans la mesure où il était au courant que ses frères avaient vendu l’une des parcelles appartenant à leur père. Il forcera son père à ordonner la vente d’une autre parcelle, pour lui permettre d’organiser son mariage. Cette démarche s’avérait difficile étant donné que ladite parcelle était à la disposition de la première épouse. C’est ainsi que les enfants de la première femme sont allés menacés ceux de la deuxième femme dans la parcelle où ils habitent avec leur père. Ces derniers se sont opposés à son idée de la vente de l’autre parcelle restante pour raison de mariage. Dans l’entre temps, l’acquéreur continue à faire pression aux enfants de la première femme pour lui remettre les documents. Face à cela, elle menace de traduire le fils issu du premier lit avait perçu l’argent. Craignant d’être poursuivis devant la justice, le monsieur va suggérer ses sœurs de trouver de solution à l’amiable avec leur père en lui remettant une somme d’argent raisonnable pour délivrer les documents et autres pièces relative à la parcelle. Très catégoriques, ses sœurs aînées vont refuser. Le montant vendu n’a pas été révélé. Mais serait vendu autour de 6000 USD. Ainsi, il y aura des échanges de paroles entre les enfants de la première femme et ceux de la deuxième femme. A l’issue de ces échanges, les enfants de la première femme ont finalement initié des commissions pour la vente de la parcelle querellée. Pendant qu’il y avait altercation entre les héritiers, cela a suscité la curiosité des agents de la police. Ces derniers se sont très vite présentés sur le lieu, non pour calmer la situation, mais attendaient que la discussion se dégénère en bagarre, comme pour dire mieux, pensaient que c’était le ‘’chida’’, cela veut dire l’affaire où ils pouvaient tirée gain. Cependant, les héritiers les ont repoussés en leur disant que c’était une affaire familiale qui n’a rien avoir avec la présence policière. Ainsi, ces hommes en uniforme ont été hués par les habitants du quartier. Ces héritiers sont appelés à trouver un terrain d’attente entre eux. Et éviter de s’entre-déchirer à cause de biens. Affaire à suivre.

Nico Kassanda

Laisser un commentaire

Banner Meet DefMaks