Construction d’un « port sec » à Kasumbalesa : Joseph Kabila pose la première pierre

Joseph Kabila a procédé vendredi 1er juin à la pose de la première pierre pour la construction d’un « port sec » dans la cité frontalière de Kasumbalesa.

Il s’agit d’un complexe qui devra comprendre entre autres une aire de stationnement, des terminaux, des entrepôts, des zones de stockage, un pont bascule, un bureau de dédouanement. Le port sec s’étend actuellement sur une superficie de 62 hectares. Le coût des travaux est estimé à 300 millions de dollars américains. L’Etat congolais contribue à hauteur de 49% et Rail and road Africa (RRA) de l’Afrique du Sud intervient à 51%.

 

Pour Patient Sayiba, Directeur général de l’Office de Gestion du Fret Multimodal (OGEFREM), la construction du port sec de Kasumbalesa marque un tournant décisif dans le déroulement des transactions commerciales et la facilitation du commerce international de tous les pays de la région. Ce site frontalier situé au sud-est du pays jouera un rôle d’entrée et de sortie des marchandises et sera le carrefour de plusieurs corridors africains. En effet, le numéro un de l’OGEFREM a précisé que la décision de construction, a été motivée par la position stratégique qu’occupe cette cité frontalière et par le fait que ce poste est desservi par la route nationale n° 1, d’une part, et d’autre part, Kasumbalesa figure sur le trajet de la route constituant la tranche africaine devant relier du port du Caire, en Egypte, à Cap Town, en Afrique du Sud. « Ce port sera construit sur une terre ferme d’une superficie de 62 hectares qui devra s’étendre à 100 hectares dans l’avenir. Il disposera d’une capacité installée de 30 millions de tonnes par an des frets à traiter, d’une capacité de stationnement de 1500 camions, avec les aires de repos suffisantes, d’une capacité de développement de plus 2500 camions par jour avec une moyenne de traitement journalier de 2 heures et un entreposage de carburant de 40 millions de litres » a-t-il laissé entendre. Il poursuit que le projet prévoit aussi la construction d’un pipeline allant de Kasumbalesa à Kolwezi. Kasumbalesa est la seule porte d’ouverture la plus proche vers les différents ports maritimes situés sur la facette de l’océan indien que bon nombre d’opérateurs du pays utilisent compte tenu de sa configuration. Car selon lui, il jouit d’un meilleur emplacement qui lui confère un avantage comparatif et compétitif par rapport à tout point d’entrée et de sortie du pays mais aussi de toute la région de l’Afrique australe. Par la même occasion, il a fait savoir que la construction du port sec fait partie des engagements que la RDC a pris vis-à-vis de la SADC, car, dit-il ce projet a été inscrit sur la liste de projets intégrateurs de cette organisation sous régionale.

Chose promise, chose due

Ainsi, la réalisation de cet ouvrage est donc une promesse faite par le président de la République, Joseph Kabila Kabange, envers les 14 pays de la SADC, dont les bénéfices s’étendent également aux pays membres du COMESA. Le patron de l’OGEFREM, a indiqué que la construction du port sec de Kasumbalesa s’intègre dans la vision de relier les océans Atlantique et Indien par les infrastructures efficientes. Il sera donc le trait d’union de ces deux cours d’eau naturels. Et de soutenir le port sec de Kasumbalesa sera un terminal des transporteurs et facilitera les transactions commerciales. Il va accroître le poids de la RDC à travers sa connexion aux 7 ports de l’Afrique, créer 5000 emplois directs et indirects, développer la cité de Kasumbalesa à travers la construction des hôpitaux, des écoles, des centres récréatifs. Il va aussi contribuer à diminuer sensiblement la fraude et les tracasseries administratives à la frontière ainsi que les embouteillages sur la nationale numéro 1.

 

Les attentes du Gouvernement

 

Pour sa part, le Vice-premier ministre en charge des Transports et Voies de communication a révélé que par la construction de ce port, le gouvernement entend répondre rapidement au problème de congestion du trafic routier qui sévit à Kasumbalesa, ajoutant que dès l’opérationnalisation de l’aire de stationnement, il ne sera plus question de voir les véhicules en stationnement le long de la route.

 

Il a martelé que tous les services publics de l’Etat devront délocaliser leurs bureaux pour s’installer au niveau du port sec endéans trois mois de son opérationnalisation. Car selon lui, le gouvernement s’attend à un accroissement des recettes douanières et des autres services opérant dans ce port. À cette occasion, il sera attentif à l’octroi des marchés de sous-traitance qui doivent profiter essentiellement aux Congolais et non à la main d’œuvre étrangère. Par ailleurs, il a expliqué l’importance du port sec de Kasumbalesa, sa position stratégique sur la route nationale n°1, qui va relier l’Afrique du Nord à l’Afrique du Sud par voies routière et ferroviaire. Grace à son ouverture sur l’océan Indien et l’océan Atlantique, il est en liaison avec 7 ports maritimes et va promouvoir le trafic frontalier dans la région.

Célestin Pande Kapopo salue l’action du Chef de l’Etat

Le gouverneur du Haut-Katanga, a laissé entendre que ce projet va résoudre le problème des embouteillages et d’engorgement du trafic du côté de la RDC et le transbordement des marchandises du coté zambien, sous prétexte de manque des infrastructures en RDC. En sa qualité du numéro un de la province, il a tenu à rassurer les autorités de l’OGEFREM de son accompagnement à la réalisation de ce projet. Comme ses prédécesseurs, Célestin Pande Kapopo a rendu un hommage au Chef de l’Etat qui, par sa vision de « La révolution de la modernité », ne cesse de poursuivre la réalisation des projets à impact visible pour le bien être des fils et filles de la RDC. Kasumbalesa, a-t-il dit, constitue le 2ème poste après celui de Matadi en termes d’échanges commerciaux transfrontaliers, indiquant qu’il est le premier poste frontalier de trafic terrestre du pays avec une capacité d’accueil de plus de 500 véhicules remorque Track par jour. En outre, il a affirmé que la frontière de Kasumbalesa se présente comme la plus importante dans le trafic routier à l’import comme à l’export, raison pour laquelle, il n’a pas hésité à répondre à la sollicitation de l’OGEFREM pour l’octroi d’un terrain devant abriter ce projet.

 

Rappelons que cet événement intervient après la signature, en mai dernier par le directeur général de l’OGEFREM et la société sud-africaine Rail and Road Africa (RRA) d’un contrat de partenariat portant sur le financement, la construction, le développement, l’exploitation et la maintenance du port sec de Kasumbalesa.

 

 

 

 

 

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