Les médecins ont annoncé la grève, ils ont tenu parole. La grève est effective. Sans vouloir exagérer, la situation est chaotique. Il suffit de faire la ronde des établissements hospitaliers de la capitale pour s’en rendre compte.
Certains patients se résignent, pas la peine d’aller dans les hôpitaux. En guise de compassion envers les patients, les hommes en blouse blanche recourent au service minimum. En agissant ainsi, les toubibs, ne foulent-ils pas au pied le serment d’Hippocrate ? Un médecin qui a requis l’anonymat répond en ces termes : ‘’ Certes, nous sommes au service de l’humanité mais nous ne sommes pas nécessiteux’’. Le Syndicat national des Médecins (SYNAMED) met avant les revendications de ses sociétaires, ce qui du reste est naturel. Ce syndicat réclame le paiement des primes, l’affaire des médecins radiés, l’application de l’accord signé avec le gouvernement,…Bref, l’amélioration des conditions socioprofessionnelles. Un autre médecin s’inquiète des conséquences néfastes qui pourraient résulter de la grève. Ironie ou pression pour faire fléchir le gouvernement ? Parlant de ce fameux gouvernement, il affirme avoir rempli dument son devoir. Quant à la corporation de soumettre les propositions à sa base. Dans tous les cas, il y va de la vie et de la santé des êtres humains. L’une ou l’autre partie est appelée à mettre de l’eau dans son vin. En bon entendeur, salut.
JM Mawete
