Expliquer à la population les raisons qui justifient la hausse du prix des produits pétroliers, c’est l’exercice auquel s’adonne ce dernier temps le ministre de l’Economie nationale, Joseph Kapika. Et d’ailleurs, en marges de ses prérogatives.
Avant de scruter les véritables motivations de la majoration des prix du carburant, le numéro un de l’économie nationale a tenu à rappeler que cette hausse ne relève pas seulement de son ministère mais plutôt d’un comité de suivi des prix des produits pétroliers. Ledit comité est composé d’experts du ministère des Finances, des Hydrocarbures, de l’Economie nationale et naturellement des délégués de la profession pétrolière.
Joseph Kapika expose trois raisons à ce sujet. Il s’agit du prix moyen frontière, du taux de change et du volume de consommation. Concernant le prix moyen frontière, il est calculé en fonction du prix du baril au niveau international qui en nette augmentation. C’est ce qui justifie ce réajustement sans lequel tout peut s’arrêter. D’ailleurs, le gouvernement s’est impliqué pour que cette hausse se fasse par paliers de manière à réduire son incidence sur le vécu quotidien de la population. C’est pourquoi, vous constatez ces différentes hausses. Quant au taux de change, l’autorité s’investit pour le maintenir à un niveau raisonnable et éviter ainsi les fluctuations. En outre, dans le litre du carburant, il faut compter la quantité que nous donnons à l’Armée, à la Police, à la Société nationale des Chemins de fer du Congo (SNCC), à la société d’aviation Congo Airways, les sociétés de transport Transco et NewTranskin,…
Joseph Kapika contre le demi-terrain
Le ministre de l’Economie nationale s’insurge contre la pratique de demi-terrain instaurée par les transporteurs à Kinshasa. Pour le ministre, ces derniers ont un sens terrible d’anticipation, ils vont d’ailleurs jusqu’au quart de terrain. Le ‘’demi-terrain consiste à fractionner les trajets, les distances en vue de gagner plus d’argent.
‘’ Rassurez-vous, il n’y aura pas explosion des prix d’autant plus que la marge bénéficiaire légale est connue de tous’’ a-t-il conclu avant de signer que trop d’allègements fiscaux priveraient l’Etat de ses recettes.
JM Mawete
