Éradication de la maladie du sommeil : Des avancées significatives dans le traitement

La maladie du sommeil est en train de connaitre sensiblement sa diminution dans plusieurs coins et recoins de la RDC. Cela consécutivement à un traitement spécifique et adéquat auquel les malades sont soumis.

 

C’est ce qu’a relevé le Dr Wilfried Mutombo Kalonji, Coordonnateur de plusieurs projets RDC au sein de DNDi (Initiative Médicaments contre les Maladies Négligées), spécialiste de cette maladie, au cours de la journée mondiale de la Santé, organisée samedi 7 avril au siège de l’INPSS.

 

Wilfried Mutombo a également précisé que leur structure mène plusieurs études pouvant diminuer sensiblement le taux de la maladie du sommeil. Ce qui fait que le DNDi a lancé un projet en 2012, projet du traitement oral de la maladie du sommeil en 10 jours. Un essai qui a produit des effets escomptés en RDC et en RCA. En RDC, cela a été vécu dans le Bandundu notamment à Masimanimba, Vanga, Bagata, Mushi, et à Mbuji-Myi, précisément dans le territoire de NgandaNjika, Dibumba et en Province Orientale à Isangi. Wilfried Mutombo a affirmé que cet essai qui a été concluant dan la mesure où il s’est bien déroulé et produit des résultats escomptés. Ce qui a fait que les dossiers seront bientôt soumis au niveau de la 3ème direction, pour permettre au gouvernement de valider ce traitement. Dans le cadre de ses recherches, la DNDi a découvert un autre type de traitement de la même maladie, mais cette fois-ci à dose unique. Selon ce médecin, il s’agit d’un projet en cours, lequel est soumis à plusieurs études en RDC, notamment déjà à Kinshasa et Kimpese au Kongo Central, et qui va s’étendre bientôt à Bagata, à Kwamouth, à Isangi, au Katanga, à NgandaNjika à Mbuji-Mayi, à Masimanimba. En dehors de la RDC, elle se poursuivra récemment jusqu’en Guinée. Des efforts à fournir malgré toutes les prouesses qu’ils ont réalisées en ce qui concerne le traitement à administrer aux patients frappés par ce fléau. Wilfried Mutombo a souligné que la DNDI ne se contente pas des résultats. Il précise qu’il y a encore de nombreux efforts à fournir. Il a certes relevé qu’avec la recherche en général, il y avait beaucoup d’avancées que ce soit du côté diagnostic que du point de vue du traitement. Ce qui a fait que le taux de la maladie a commencé à diminuer. Cependant, souligne-t-il, ‘’ nous traversons une période cruciale où nous devons redoubler des efforts pour trouver ces malades, qui commencent à se faire rares, mais qui sont là. C’est maintenant qu’il faut encore fournir beaucoup d’efforts pour ressortir les quelques malades difficiles à trouver, puisqu’il y a en encore notamment dans le Bandundu, Kasai, Kongo Central sans parler de l’Equateur. Donc, des efforts pour ressortir ces malades et les traiter ‘’. Ce spécialiste de la maladie du sommeil a accentué que pour réaliser un essai clinique, il faut aller là où se trouve les malades, et c’est dans les milieux reculés, où les hôpitaux ne sont pas en bon état. D’où, la première étape de notre de leur travail consiste à réhabiliter préalablement les hôpitaux, ensuite les équiper afin qu’ils répondent aux standards des hôpitaux modernes.

 

Pour le Dr Mutombo, il s’agit d’un essai clinique qui se fait aux normes, en respectant les bonnes pratiques cliniques, et doit être respectable par les mouvements congolais et par les agents sanitaires africains et européens en cas de visite d’inspection et de contrôle. Ce qui a fait que le DNDi a assuré la couverture de certains sites en l’occurrence à Masimbanimba.

 

Wilfried Mutombo est médecin généraliste à la base. C’est depuis 2006, qu’il travaille exclusivement dans le cadre de la maladie du sommeil. Il a bénéficié d’une formation dans le cadre du programme de l’OMS, une formation en développement des médicaments.

 

Nico Kassanda

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