Gratuité de l’enseignement : Des menaces d’arrêt de travail

Des difficultés sont enregistrées ci et là en ce qui concerne l’effectivité de la gratuité. Elles sont dues principalement au manque des frais de fonctionnement.

Une situation qui mérite une attention particulière de la part des gouvernants. Et pourtant, l’Etat a pris une batterie de mesures pour l’effectivité de la gratuité. Pour l’année scolaire en cours, le Gouvernement s’engage à payer le premier palier des salaires réajustés des enseignants, dès le mois d’octobre 2019. Dans sa lettre datée du 27 août, le Secrétaire général de l’EPSP, Jean-Marie Mangobe, estime que cette mesure est prise pour rendre effective la gratuité de l’enseignement de base, au cycle primaire dès la rentrée scolaire 2019-2020.

« Sans avancer des chiffres précis, la circulaire du Secrétariat général de l’EPSP précise que les deuxième et troisième paliers seront payés dans le cadre de la loi des finances de l’exercice 2020. Et que le gouvernement devra s’acquitter, à la paie d’octobre 2019, des indemnités de logement et de transport auprès des enseignants de la ville de Kinshasa et des chefs-lieux des provinces »

Prise en charge des enseignants

A la lumière de ce document, les établissements publics d’enseignement primaire et les bureaux gestionnaires bénéficieront également des allocations des frais de fonctionnement réajustés. D’autres mesures prises pour faciliter la gratuité de l’enseignement sont notamment la mise sous statut de 15.000 enseignants non payés des établissements publics d’enseignement primaire, et la suppression des frais d’organisation du Test national de fin d’études (TENAFEP). Ces frais seront désormais pris en charge par le trésor public.

Aux dires du Secrétariat général de l’EPSP, il est strictement interdit de transformer les écoles en maisons d’approvisionnement et de vente des fournitures et d’articles scolaires (uniformes, écussons, journaux de classe, cahiers, cravates, etc.), comme c’est bien souvent le cas en RDC.

L’impôt de solidarité en faveur de l’enseignement

 Le coût global pour assurer la gratuité de l’enseignement au niveau du primaire dès la rentrée scolaire 2019-2020 en République démocratique du Congo s’élève à près de 2,6 milliards USD.À l’issue de la table ronde sur la gratuité de l’enseignement qui s’est tenue à Kinshasa, les experts ont notamment recommandé au gouvernement congolais une bonne prise en charge des enseignants non payés et de nouvelles recrues, mais aussi d’améliorer le salaire de tous les enseignants.

Pour trouver les fonds nécessaires, le texte adopté à l’issue d’un forum sur cette matière propose la mise en place d’un impôt de solidarité en faveur de l’enseignement.

Strict respect du calendrier scolaire

Sur un autre volet, le ministre ai de l’EPSP assure que certaines dispositions d’ordre pratique sont contenues dans le calendrier scolaire. Notamment en ce qui concerne le respect obligatoire de ce canevas par tous les acteurs et les partenaires éducatifs de l’Enseignement national, le port de l’uniforme scolaire par tous les élèves, filles et garçons, mais aussi les dates de rédaction et de transmission de différents rapports administratifs et autres palmarès.

Emery Okundji met également les curseurs sur les périodes prévues pour l’organisation des assises de promotion scolaire et de la réunion annuelle d’évaluation de l’inspection de l’Enseignement national, les Assemblées générales électives des parents et la journée de l’Enseignement national fêtée le 30 avril de chaque année.

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