La date du 13 avril pointe à l’horizon. Elle coïncide avec la conférence des donateurs de la République Démocratique du Congo qui se tiendra à Genève en Suisse.
Contre toute attente, le pays de Joseph Kabila n’espère pas répondre à cette grande messe internationale. C’est personnellement Joseph Makila Sumanda qui l’a annoncé à l’époque où il assumait l’intérim du premier ministre, Bruno Tshibala. Raison évoquée, d’un côté, la fameuse communauté internationale procède à la surévaluation du coût destiné à l’aide humanitaire. De l’autre côté, les ONG sont accusées de véhiculer une mauvaise image de la RDC.
Environ 1,7 milliards de dollars doivent être mobilisés pour couvrir les différents besoins humanitaires du pays, somme équivalente au double de celle demandée en 2017. C’est certainement cet argument qui pousse l’Etat congolais à penser à une surévaluation. Depuis un certain temps, les organisations s’attellent à persuader le gouvernement congolais de changer de fusil d’épaule. Dans cette optique, le commissaire européen à l’aide humanitaire a séjourné au pays. Hubert Tshiswaka de l’Institut de Recherches en Droits humains (IDRH) estime que la RDC a intérêt à participer à cette réunion et à exiger le contrôle des fonds qui seront alloués.
Hélas, jusque-là, l’Etat congolais fait la sourde oreille. Surestimation ou pas, le véritable débat devrait être porté sur cette population meurtrie qui attend avec impatience cette aide. Considérez le nombre de déplacés du Tanganyka, du Kivu, de l’Ituri, du Kasaï. Pour l’amour de la patrie, allez à cette conférence pour vos compatriotes nécessiteux.
JM Mawete
