L’heure est à l’évaluation après les élections des gouverneurs de province ténues mercredi 10 avril dernier dans les différentes provinces de la RDC.
Les observateurs ont averti et craint le spectre de la corruption qui planait sur ces élections. A l’instar des élections sénatoriales, la corruption est parvenue tout de même à se frayer un chemin. Des réactions enregistrées çà et là étayent nos propos. Les jeunes de la Lutte pour le Changement (LUCHA) se sont révoltés après l’arrivée d’une délégation venue de Kinshasa à quelques heures de la tenue des élections à Tshikapa. A en croire ces militants de la LUCHA, la délégation venue de Kinshasa avait pour mission de corrompre les députés provinciaux. La veille des élections, Jean-Claude Baende avait retiré sa candidature au poste de gouverneur dans la province de l’Equateur. Motif avancé, la corruption qui a entouré ces élections. Gabriel Kyungu Wa Kumwanza, député provincial et député national a également dénoncé la corruption. Pour cet élu, une délégation de 17 personnes venue de Kinshaha a quasiment séquestré 21 députés provinciaux à l’hôtel Karavia de Lubumbashi. Ce vétéran de la politique révèle que c’est la première fois qu’il assiste à de tels événements de toute sa carrière politique. Une frange de l’opinion s’était plainte de l’accompagnement de grands électeurs pendant le vote pour voir pour qui l’élu provincial a voté. C’est le cas lors de l’élection du gouverneur dans la province du Tanganyika. Pour rappel, c’est l’Honorable Zoé Kabila (frère de l’ancien président Joseph Kabila) qui a élu gouverneur succédant à Richard Kitangala. Jean-Claude Muyambo quant à lui dénonce la victoire au gouvernorat du Haut Katanga. Celui-ci compte saisir le président de la CENI. Il ne compte pas s’arrêter là. Il ira à la Cour d’appel et même jusqu’au Conseil d’état.
