Depuis sa désignation en qualité de Coordinateur de la riposte contre l’épidémie d’Ebola, le Docteur Muyembe affiche un optimisme béant.
Tenez, cet expert a affirmé récemment ce qui suit : Si un malade arrive à temps, ‘’ il a 80% ou 90% de chances’’ d’être guéri. Le nouveau coordinateur apparait comme l’homme de la situation. L’on se souviendra que c’est lui a toujours été sur le front dans l’éradication des épidémies précédentes notamment dans le Bandundu et l’Equateur. Cet optimisme est ragaillardi par le soutien de Martin Fayulu. Au cours de son meeting du dimanche dernier au camp Luka, cet opposant n’a pas caché son soutien au Docteur Muyembe. ‘’ On nous a placé Docteur Muyembe. C’est lui qui a terminé Ebola à Bikoro. C’est un digne fils du pays et connaît bien ce domaine-là. Il faut le soutenir’’ dixit le partisan de la vérité des urnes.
Les deux malades stabilisés
Le patron de la coordination de la riposte contre Ebola a tenu dimanche une conférence de presse pour faire le point sur la situation et sur les vaccins. Le professeur Jean-Jacques Muyembe a affirmé que l’état de santé des deux malades internés la semaine dernière au Centre de traitement de Goma s’était amélioré. Il s’agit de la femme et de la fille de l’orpailleur décédé la semaine dernière. L’orpailleur, considéré comme le deuxième cas enregistré à Goma, était venu de Mongwalu dans la province voisine de l’Ituri, pour rejoindre son épouse et leurs dix enfants vivant dans un quartier populaire de la ville. Le premier cas découvert à Goma avait été détecté mi-juillet. Il s’agissait d’un homme présenté comme un pasteur venu de Butembo. Au lendemain de son décès, le 17 juillet, l’Organisation mondiale de la santé avait élevé la dixième épidémie de fièvre hémorragique Ebola en RDC au rang d’urgence sanitaire mondiale.
Quatre molécules en test
À ce jour, quinze cas suspects attendent les résultats de leurs examens, a précisé le professeur Muyembe lors de sa conférence. Il est également revenu sur les essais cliniques de vaccins. Selon lui, c’est une chance d’avoir un traitement homologué d’ici à la fin de l’épidémie. ‘‘Il y a quelques années, on disait toujours : « Ebola il n’y a pas de médicament, il n’y a pas de vaccin ». Je pense qu’à la fin de cette épidémie, il y aura des conclusions qui auront une valeur universelle, c’est-à-dire qu’il y aura maintenant un vaccin, il y aura maintenant un traitement. S’il y a un malade qui arrive à temps au CTE et qui est mis sous traitement – nous avons maintenant quatre molécules que nous sommes en train de tester- il y a 80% ou 90% de chances que cette personne soit guérie. Et à la fin de cette épidémie ici, l’OMS va déclarer que telle ou telle molécule est la molécule idéale pour traiter un malade atteint d’Ebola’’. Le professeur Jean-Jacques Muyembe et toute son équipe sont arrivés à Beni, foyer de l’épidémie. Dans l’entre temps, le nouveau coordinateur sera jugé en fonction des résultats obtenus tout en soulignant la complexité de la situation à l’est.
Pierre Kangudia sur le front
Le ministre congolais intérimaire de la santé Pierre Kangudia est arrivé à Goma en début de soirée du lundi dernier. Aussitôt arrivé, Pierre Kangudia a dit venir s’enquérir de la situation épidémiologique de la maladie à virus Ebola et encourager l’équipe engagée dans la lutte contre cette épidémie dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri afin ‘‘d’espérer arriver à l’éradication totale de cette épidémie’’. Il a également indiqué qu’il a fait le déplacement de Goma, pour recueillir les doléances des agents engagés dans la riposte. Dès qu’il envisage faire parvenir aux partenaires du gouvernement congolais engagés dans la lutte contre Ebola. ‘‘C’est pour des raisons de lutte contre Ebola que nous sommes arrivé ici (…) pour encourager l’équipe de la riposte qui travaille sur terrain, voir comment s’organise le secrétariat, travailler avec ceux qui sont sur terrain, prendre les doléances en faire une feuille de route pour faire un plaidoyer auprès de nos partenaires de manière à ce que tous les moyens dont on a besoin soient mobilisés afin que nous mettions fin à cette épidémie’’, a dit Pierre Kangudia. Une réunion conjointe entre les ministres de santé de la RDC et du Rwanda en présence des experts de ces deux pays est annoncé ce mardi à Gisenyi, ville rwandaise afin d’aboutir à l’adoption d’un plaidoyer commun à présenter à l’OMS.
