Machine à voter : 15 « risques à atténuer » identifiés

Des experts britanniques ont identifié quinze « risques à atténuer » dans l’utilisation de la « machine à voter », qualifiée de « machine à tricher » par l’opposition et la société civile qui demandent son abandon d’ici les élections prévues le 23 décembre 2018 en RDC.

Les experts de l’organisation britannique « Westminster fondation for democraty » ont analysé les fonctionnalités de la machine à voter, à la demande de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a annoncé John Murton, ambassadeur de la Grande-Bretagne en RDC. La machine à voter est un écran tactile de fabrication sud-coréenne que la CENI veut utiliser le 23 décembre pour permettre aux électeurs de choisir les candidats et d’imprimer ensuite les bulletins de vote du candidat sélectionné. Dans leurs recommandations, les experts invitent la CENI notamment à « désactiver » le dispositif « des communications externes (carte sim et Wifi) » entre la machine et des tiers, « jusqu’au moment où celles-ci sont nécessaires », c’est-à-dire pour la transmission des résultats.  Ils ont aussi recommandé de recouvrir tous les ports externes, limiter à 660 le nombre maximum de bulletins autorisés sur chaque machine pour empêcher des fraudes, et de s’assurer que des bulletins de votes insérés de façon incorrecte ne produisent pas de votes invalides. « La Céni trouve ce rapport objectif », selon Norbert Basengezi, son vice-président.

 

Un bon exemple de transparence et de débat ouvert.

 

‘’ Heureux d’être ici au Centre de Marie Reine de la Paix avec  la CENI, la CENCO et les autres parties prenantes pour la publication du rapport du WFD_Democracy sur la machine à voter’’ a affirmé André Masinganda, porte-parole de la CENCO. La démonstration des experts a aidé à « démystifier la machine à voter », a déclaré l’abbé André Masinganda, l’un des porte-parole de l’épiscopat catholique. « Nous n’avons pas certifié ou validé la machine à voter », prévient le rapport des experts britanniques. « La machine à voter viole la loi puisqu’elle donne lieu à un vote électronique interdit par la loi électorale », a tempêté le député d’opposition Jean-Baudoin Mayo de l’Union pour la Nation congolaise (UNC), invitant à « son abandon ».  Quelques 106.000 machines doivent bientôt être déployées dans tout le pays où 40 millions d’électeurs sont enregistrés. En avril, l’ambassade de Corée du Sud à Kinshasa avait estimé que les « machines à voter » fabriquées par la société coréenne Miru Systems n’étaient pas suffisamment fiables.

 

 

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