MESP : Un mémo adressé au Chef de l’État

Un mouvement inhabituel a été observé vendredi 22 février devant le bâtiment où est érigé le siège de la mutuelle de santé de ses enseignants d’écoles publiques (MESP).

Scandant des chansons de nature à revendiquer leur droit, les enseignants affiliés à la MESP ont fait un sit in devant le siège de leur mutuelle juste à proximité de l’Institut de la Gombe jusqu’au Palais de la Nation. Objectif, protester contre les prédateurs qui veulent continuer à prendre en otage leur mutuelle. Mécontents et armés de colère jusqu’aux dents, ces enseignants sont allés jusqu’au Palais de la nation où ils ont déposé leur mémorandum contenant plusieurs revendications. Le coordonnateur et porte-parole de ce syndicat des enseignants Jean-Bosco Puna a relevé le fait que 10 pour cent comme frais de fonctionnement et le paiement de leur salaire et 30 pour cent pour les soins de santé. Chose qui entraîne comme conséquence que les enseignants de Kinshasa sont mal soignés. Et ceux des provinces qui contribuent régulièrement, ne bénéficient d’aucun soin. Ces enseignants ont comme l’impression que le gouvernement s’est endormi et ne s’intéresse plus à cette situation qui fait couler beaucoup d’encre et de salives. Raison pour laquelle ils ont porté l’affaire à la connaissance du Chef de l’Etat. Jean-Bosco Puna a fait remarquer que même si le Chef de l’État lors de son discours d’investiture ait parlé de la gratuité de l’enseignement, cependant un enseignant qui sera mal soigné, ne sera pas en mesure d’enseigner. Pourtant, une collecte de fonds se fait auprès de chaque enseignant. L’Etat à son tour octroi de subvention à la mutuelle. Malheureusement, ces fonds sont dilapidés. De fonds détournés par un groupe d’individus bien protégé. Le porte-parole de ces enseignants a indiqué que dans leur mémo adressé au Chef de l’État Félix Tshisekedi, ils sont également revenus sur la question de la gratuité de l’enseignement tel que lui-même l’avait évoqué dans son discours d’investiture. Les professionnels de la vraie blanche soutiennent ainsi cette idée de la gratuite de l’enseignement dans son intégralité. Jean Bosco Puna a par ailleurs indiqué qu’il faudra commencer à travailler pour envisager des mesures compensatoires dans le but de préserver la qualité de l’enseignement. Jean Bosco Puna relève que ce mémorandum contient également le dossier relatif au 60 000 francs congolais, la paie complémentaire qu’on devrait accorder aux enseignants de Kinshasa et à quelques enseignants de provinces. Les fonds étaient disponibles mais ont été détournés par un groupe d’individus qui n’aime pas l’avancement de la mutuelle et de l’enseignement en RDC. Le porte-parole de ces professionnels de la craie blanche n’a pas oublié de relever la question relative à la caisse de la retraite encore en gestation.  » On ne peut pas comprendre que les enseignants ne soient pas consultés. Pour eux, les enseignants vont certes participer dans cette caisse, mais ils devront être consultés pour éviter de placer une personne qui ne prendra pas en compte les intérêts de la mutuelle  », a souligné Jean-Bosco Puna. Les enseignants se disent ne pas comprendre que depuis le 23 novembre 2018, le conseil des ministres qui a statué sur la situation de la MESP, a recommandé la restitution de la gestion de la MESP des enseignants aux enseignants. Au cours de ce même conseil, il a été décidé de poursuites engagées contre les prédateurs qui ont détournés les fonds de la mutuelle de santé des enseignants. La MESP refuse absolument que les politiques s’ingèrent à la mutuelle car elle appartient bel et bien aux enseignants. Et que tous les enseignants de la RDC doivent bénéficier des soins de santé de qualité provenant de la mutuelle.

Affaire à suivre.

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