Lors d’un entretien avec la rédaction du Bihebdomadaire L’Objectif, l’ancien Léopard et ancien footballeur de l’AS Dragons, Saïo Mokili n’est pas allé par quatre chemins pour condamner les difficultés du footballeur congolais.
Cet ancien Léopard a souligné que les décideurs du football congolais sont invités à mettre les bouchées doubles en vue de permettre aux footballeurs d’évoluer en toute quiétude. ‘‘C’est triste dans la mesure où le danger guette les footballeurs congolais à tout moment. La plupart évolue dans la précarité, malgré un talent énorme. On ne peut pas progresser avec ce genre de situation. Sous d’autres cieux, un footballeur est toujours privilégié sur le plan financier, puisque celui qui est l’acteur principal du spectacle. Le joueur doit vivre de son métier’’. Un clin d’œil sur l’UFC Après avoir rendu visite aux membres de l’Union des footballeurs du Congo (UFC), Saïo Mokili s’est dit très impressionné du travail abattu par les membres du Board du syndicat congolais. Saïo Mokili a fait savoir que le fait d’être là aujourd’hui, c’est quelque chose de bien, puisque on a toujours parlé de l’UFC, mais c’est aujourd’hui que nous découvrons l’importance et l’apport du syndicat des footballeurs du Congo. ‘‘Mettre en place un syndicat, c’est une très belle initiative. C’est pratiquement un garde-fou pour les footballeurs, lesquels éprouvent d’énormes difficultés en RDC. Je pense que c’est une belle promotion pour le football congolais’’. L’UFC a un grand rôle à jouer sur le sol congolais. Ce que le syndicat est en train de faire est vraiment appréciable.
Bate Kamango parle de Ndaye Mulamba
La disparition de Pierre Ndaye Mulamba continue de défrayer la chronique dans les milieux du football congolais. Les réactions frisent de partout, après la disparition de recordman de la CAN. La dernière en date, c’est celle du Co-Président de l’Union des footballeurs du Congo (UFC), Bate Kamango. Il a indiqué que tous les joueurs rêvent jouer une Coupe du monde un jour. ‘‘En 1974, Ndaye était parti, mais il y avait eu des aventures que tous nous connaissons. Puis, il faut le savoir Ndaye au niveau africain en 1974 avait inscrit 9 buts lors d’une phase finale d’une Coupe d’Afrique des Nations. 45 ans après, ce record est resté inégalé. Il s’en va avec cet honneur. Le pouvoir public ne doit pas nous oublier. Nous sommes des ambassadeurs. Nous avons véhiculé le message du football au nom du pays à travers le monde entier. A notre époque, quand nous jouions au football nos parents ne voulaient pas. Ils disaient que nous étions de voyous en pratiquant le football. Mais aujourd’hui, tous les parents veulent que leurs enfants deviennent footballeurs. C’est un métier qui est devenu payant plus que plusieurs d’autres’’, a-t-il accentué. Selon le Co-Président, le football aujourd’hui est un investissement capable de créer des emplois. ‘‘Nous, également dans notre pays, nous voulons atteindre ce niveau. Ndaye doit être aujourd’hui un exemple à suivre pour la jeunesse. Il nous amenait l’esprit de la gagne au sein de l’équipe. Nos jeunes doivent se référer à Ndaye pour qu’ils deviennent des meilleurs buteurs africains. Nous avons gagné pour la deuxième fois une coupe d’Afrique. Nous déplorons le fait que les images de l’épopée de cette coupe gagnée par nous ne soient pas diffusées de temps à temps à la télévision, pour que la jeune generation s’en inspire.Nous les footballeurs, nous voulons montrer notre savoir-faire dans la gestion du football dans notre pays’’, a conclu Bate Kamango.
