Victime d’un rançonnement des OPJ : Ferdinand Matata frôle l’AVC

Ferdinand Matata, un tenancier d’une petite unité de production située dans la commune de Kisenso, a frôlé l’AVC consécutivement à une convocation lui adressée par la Direction de lutte contre la criminalité économique et financière de la police nationale congolaise (PNC).

 Invité à se présenter au cabinet d’un Officier de police judiciaire (OPJ) de cette direction de la police de la commune de la Gombe, pour être entendu au sujet d’une affaire sans préciser le motif de son interpellation, Ferdinand Matata s’est résolu de prendre d’abord conseil auprès d’un cadre de la police avant de s’y présenter. Ce dernier demande à Matata la somme de 50000 CDF pour annuler la dite convocation comme cela est de coutume selon lui. L’acte est posé et une enveloppe contenant le montant de 50000 CDF tel que demandé, a été destinée à l’OPJ. Curieusement, le soir où le tenancier attendait les conclusions de l’entretien entre l’OPJ et le policier qui servait d’intermédiaire, c’est plutôt une nouvelle convocation qui atterrit sur la table du propriétaire de l’unité de production. Payer une amende Ferdinand Matata ne pouvant pas supporter cette deuxième convocation émise par le même OPJ, est tombé et a failli piquer une crise d’AVC (accident vasculaire cérébral), a en croire le médecin qui l’a reçu en urgence. Un jour après, Matata se décide d’entrer personnellement en contact avec l’OPJ qui a émis la convocation. Lors de leur entretien, Ferdinand Matata, a brandi tous ses documents à la grande satisfaction hypocrite de l’OPJ.

 Partager avec son équipe

A la question de l’OPJ de connaitre le montant que leur collègue avait glissé dans l’enveloppe, Matata lui communique le montant de 50000 CDF. Cependant, l’OPJ a soutenu n’avoir perçu que 30000 FCD et qu’il devait partager avec son équipe, avant d’ajouter tous les documents sont en ordre. Cependant, on lui a infligé le paiement d’une amende de 300000 CDF. L’infraction retenue par l’OPJ à sa charge était qu’il n’avait pas mentionné sur le mur de son établissement ses différentes coordonnées. Ce qui a amené la déception systématique de Matata à propos bien entendu du montant qui lui était obligé de payer pour cette infraction imaginaire qu’on lui a collé. Pourtant, le montant exigé par l’OPJ représente pratiquement la moitié de son capital. ‘’ Est-ce une façon pour notre Etat de m’aider ou me décourager à entreprendre des affaires ‘’, s’est interrogé Ferdinand Matata d’une humeur visiblement inquiétant. La classe moyenne, une utopie Il est difficile de réussir la création d’une entreprise par une classe moyenne en RDC. Car, toutes les bonnes volontés sont réunies pour décourager par ceux-là même qui devraient les encourager et les soutenir. Un monsieur qui lance son unité de production avec un capital de près de 50000 CDF seulement, se voit obligé d’acheter les documents à plus de 150 000 CDF, à cela s’ajoute le paiement des amendes fantaisistes qui avoisineraient 200 ou 300000 CDF. Ce comportement constitue-t-il une façon de lui demander d’investir ou non dans un pays où le taux du chômage est très élevé. L’Etat est dans l’obligation d’aider ses compatriotes qui veulent investir dans son pays, en assurant leurs protections. L’Etat congolais est également appelé à mettre hors d’état de nuire ces hors la loi qui passent des journées à émettre des convocations fantaisistes ou fausses dans le but rançonner la population en percevant des taxes et autres frais dont la destination n’est autre que leurs poches, au détriment du trésor public. Et si l’Etat ne s’acquitte pas de son devoir, cela serait purement et simplement une complicité. Affaire à suivre.

Correspondance particulière

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