Viol collectif d’une fille de 13 ans : Une parodie de procès

Le sentiment de ne pas avoir été rendu justice… Le verdict prononcé lundi 17 juin dans la soirée par les juges du tribunal pour enfants près le Tribunal de Grande Instance Kinshasa/Gombe, n’est autre qu’ « injuste » pour la famille de la victime – une fille de treize ans assujettie à un viol en réunion.

Cinq acquittés et deux condamnés. En de termes plus clairs, cinq violeurs ne répondront jamais de leur crime, et les deux autres, un paiera une amende de 10 000 USD et l’autre également la même somme plus une peine de 5 ans. « Une justice deux poids deux mesures », dénonce Me Fidele Kanyinda, l’avocat de la victime, qui soupçonne l’interférence des parents de ses enfants non condamnés, qui viennent des grandes familles, « c’est la colère qui est exprimée », tranche-t-il. Le fait s’était produit un certain 17 mai, jour férié dans le pays. Les sept élèves violeurs dont l’âge varie entre 15 et 17 ans ont organisé une fête dans un luxueux appartement loué dans la commune de la Gombe. La victime, une camarade d’école invitée à la circonstance, a été droguée et objet à des abus sexuels graves : fellation, pénétration forcée… assortis d’agression physique laquelle les marques restent fraîches sur le fragile corps de cette adolescente de 13 ans. Le tout pris en image. La pauvre fille, symbole d’une scène de partouse. Peut-on évoquer l’irresponsabilité des géniteurs de ces ‘’enfants’’ ? Pour les membres de la famille de la victime, c’est un coup de poignard dans le cœur. « La justice élève une nation. Pourquoi dans notre pays c’est toujours les riches qui l’emportent sur la basse classe », s’interroge un membre de la famille tout en fondant en larme.

Tragique scène ici dans les installations de la maison communale de Kinshasa. Des mouvements de défense des droits humains sont venus en aide à cette jeune fille dont l’avenir ne tient qu’à une ficelle. Lutte pour le changement (LUCHA), Vigilance citoyenne (ViCi), Filimbi, l’Union Congolaise des femmes des médias (UCOFEM), l’ASBL Tshilombo toutes tendances 3T et bien d’autres étaient présents pour soutenir la famille et promettent ne pas s’arrêter aussitôt.

 

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