Abandon, c’est le sentiment que ressent actuellement la population meurtrie de l’est de la RDC et plus spécialement celle de Beni et ses alentours.
Pour inciter le pouvoir public à jeter un regard sur leur calvaire, les enseignants ont décidé d’enclencher un mouvement de grève. Ce sont ceux de Beni qui ont donné le ton. Ensuite, ceux de Butembo viennent d’emboîter le pas faisant fi des appels tant des autorités urbaines que du ministre national de l’EPSP Gaston Musemena. La grève tend à sa troisième semaine : les professeurs affichent leur détermination : ils ne lèveront le mouvement de grève que si l’État trouve des solutions adéquates à cet épineux problème. Pire encore, la Société civile locale s’étonne de la léthargie des Forces Armées Congolaises. Pour un des ses responsables, il faut aller vers l’ennemi, le chercher. Ce qui exaspère, la plupart d’attaques sont perpétrés à quelques encablures des forces de sécurité et en pleine cité. Certains quartiers voire communes sont désertés. La population n’en peut plus. Elle se sent abandonnée. L’État est prié de prendre ce problème à bras le corps. Les retombées de la mission du Chef d’Etat-Major Général des FARDC sont attendues.
JM Mawete
