Le débat est clos en ce qui concerne l’interpellation du ministre de la Décentralisation Azarias Ruberwa. Cet après-midi, le député national Muhindo Nzangi, auteur de cette interpellation a demandé à Maître Azarias Ruberwa de démissionner de son poste de ministre.
À en croire, l’élu de Butembo a estimé que les réponses du ministre par rapport à sa présence à Minembwe pendant l’installation du bourgmestre Gad Mukiza n’étaient pas convaincantes. Bouillant comme à l’accoutumée, l’honorable Muhindo a même insinué que le ministre avait menti sur plusieurs questions pendant ces deux interventions. Le député, en dépit des explications de Ruberwa, a insisté sur ce qu’il appelle caractère frauduleux de la création de cette commune revenant sur la superficie, le nombre d’habitants, la procédure administrative et politique ayant conduit à cet état des choses. « Le ministre qui présente des réponses erronées ou incomplètes peut être accusé d’outrage au Parlement », a-t-il dit. Il a également interpellé le député Juvénal Munubo: « faisons très attention! Ne soyons pas naïfs. Regardez la situation du Haut-Karabagh ». Les députés couleront les propositions du député Muhindo Nzangi en recommandations au cours des séances prochaines. Ce n’est pas un secret de polichinelle, la démission relève de la personnalité de l’individu lui-même. Azarias Ruberwa qui a présenté ses moyens de défense au cours de deux plénières, est-il convaincu dans son for intérieur qu’il a mal agi? Si tel n’est pas le cas, il faut ranger dans les oubliettes cette affaire de démission. Dans un autre registre, les députés disposent d’une marge de manœuvre pour faire tomber un membre de gouvernement à travers la motion de défiance. L’interpellation pouvait se transformer en motion de défiance. Encore qu’il faudra passer au vote. Les députés FCC majoritaires, allaient-ils accepter de faire tomber le ministre?
JM Mawete
