Affaire TRANSCO: José Makila porte plainte contre l’ODEP

Le sénateur José Makila Sumanda a déposé une plainte au Palais de Justice contre l’Observatoire de la Dépense publique (ODEP).

Cette organisation a publié un rapport selon lequel cet ancien ministre des Transports et voies de communication a ordonné à la société TRANSCO de contracter un prêt de USD 910 000 auprès de la RAWBANK. Selon l’ODEP, cet argent aurait servi au financement de la campagne électorale du FCC dont il est membre.

Une autre plainte a également été déposée contre l’un des correspondants de RFI qui avait affirmé avoir contacté José Makila mais ce dernier n’avait pas voulu s’exprimer devant leur média. Ce que rejette le Conseil d’administration de la SCTP. Dans le camp de José Makila, on remet en cause le rapport des enquêtes publié par l’ODEP. Pour Me Will y Ngashi, l’avocat de José Makila qui a déposé la plainte, son client attend purement et simplement la réparation du préjudice causé. Car, le comportement de l’ODEP a entamé la réputation de son client. En ce qui concerne son intervention sur les ondes de RFI, Me Willy Ngashi souligne que son client s’est refusé de tout commentaire à ce sujet. Pour l’instant, cette affaire se trouve dans la phase d’instruction. Par conséquent, l’avocat s’est réservé de livrer d’amples détails. Selon Me Willy Ngashi, il s’agit du non-respect et du manque de la considération vis-à-vis de son client, sénateur de surcroît.

Rappelons que l’ODEP a publié une enquête dénommée:  » escroquerie d’État à la société des transports du Congo TRANSCO. Une étude ayant pour objet d’évaluer la gestion de cette société d’état six années après sa création et après l’acquisition du charroi automobile. Il en est de même des recettes et subventions de l’État en ce qui concerne le ravitaillement en carburant et la rémunération des agents. Cette enquête concernait également les ressources notamment les différents équipements, passant que la procédure de passation des marchés publics, la comptabilité ainsi que les différentes dettes contractées auprès des banques congolaises. L’ODEP note que cette entreprise est quasiment tombée en faillite et qu’elle a subi le sort de la société City train. Pour l’ODEP, la mauvaise gestion de TRANSCO est caractérisée notamment par le vol à ciel ouvert où plusieurs recettes sont encaissées par la société. La mauvaise tenue de la comptabilité, des procédures des marchés publics opaques, caractérisé par le clientélisme, le conflit d’intérêt sont les maux qui rongent cette société commerciale. En ce qui concerne le parc automobile, aujourd’hui, cette société ne dispose plus que de moins de 100 bus en exploitation, alors que l’État avait largué 500 bus sur le terrain. Sur les 29 lignes à parcourir au départ, aujourd’hui, Tranco ne dessert plus que moins de 10 lignes en mouvement. Le rapport note que l’État déversait mensuellement USD 22.100 à titre des subventions pour soutenir la société en carburant pour l’ensemble de véhicules. Et pourtant, TRANSCO bénéficie de 80 000 litres de carburant et de lubrifiants mensuellement depuis son existence soit 960 000 litres par année. Malgré la réduction du nombre des bus, le rapport note que l’État continue à fournir le carburant pour plus de 400 bus comme auparavant. A titre d’exemple, le montant alloué en carburant était de l’ordre d’USD 900 000, alors que la consommation de TRANSCO n’était que d’USD 300.000. Dans ses rapports, cette socièté déclare avoir mobilisé 89% de ses recettes à Kinshasa, soit une moyenne d’USD 15 millions par an, 1,7 million pour le réseau interurbain entre Kinshasa et les provinces. En se référant à ces chiffres, le rapport de l’ODEP note l’utilisation non rationnelle du carburant qui n’a aucun impact sur l’accroissement des recettes mensuelles d’USD 1, 250 million de 500 bus. L’ODEP invite les cours et tribunaux de se saisir d’office du dossier et entendre toutes les personnes impliquées dans l’affaire TRANSCO. D’abord,  les deux anciens ministres des Transports de 2013-2019. Le premier pour avoir acheté des bus en violation de la procédure de passation des marchés publics en vigueur. Le second pour avoir ordonné un emprunt d’USD 910 000 auprès de la RAWBANK. Somme utilisée pour la campagne électorale du FCC dont il est membre et non pour la relance de la société TRANSCO. Le premier ministre honoraire (2013-2016) pour avoir approuvé dans la confusion le marché d’acquisition de 500 bus TRANSCO, attribué à la société égyptienne Tractafric Morors SPRL.

Nico Kassanda

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