Cap vers le forum national sur la réforme électorale

Sous la houlette de quatre organisations spécialisées sur les questions électorales notamment la Synergie des Missions observation électorales (SYMOCEL), la CEJP/ CENCO, l’Eglise du Christ au Congo (ECC) et AETA, un forum national sur la réforme électorale sera organisé à la fin du mois d’août courant.

Pour y parvenir, ces quatre structures se sont constituées  en consortium dans le but de mutualiser leurs efforts pour le plaidoyer des réformes électorales. Pour cette plateforme, il est important que les améliorations soient apportées au processus électoral pour des scrutins conformes aux normes requises. L’objectif poursuivi par ce forum, qui se veut, le plus inclusif et le plus représentatif possible, est d’engager toutes les parties prenantes à des échanges républicains aux fins d’aboutir à des réformes électorales partagées, à la lumière des standards et principes régionaux et internationaux. Les discussions vont tourner essentiellement sur la possibilité du rétablissement du second tour de la présidentielle, des orientations principales sur la loi électorale et autres sujets. Même la question de l’élargissement du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM) sera abordée. Les travaux préparatoires à ces assises nationales ont débuté depuis le mois de mars dernier. Des autorités gouvernementales, des chefs des partis et regroupements politiques, des experts des questions politiques et des diplomates ont été consultés à ce propos.  Par ailleurs, 13 personnalités issues du FCC, du CACH, de LAMUKA, de la société civile et autres mouvements associatifs ont signé le 11 juillet une déclaration commune dans laquelle ils appellent à la tenue de ce forum strictement réservé au processus électoral en vue de baliser le chemin à un processus électoral apaisé à l’horizon 2023.

La RDC a déjà organisé trois cycles électoraux à savoir 2006, 2011 et 2018. Des contestations ont émaillé les trois cycles électoraux. En 2006, Joseph Kabila est proclamé vainqueur alors que les partisans de Jean-Pierre Bemba ont crié à la victoire. En 2011, Joseph Kabila récidive pendant que l’opposant historique Étienne Tshisekedi s’autoproclame président de la République et prête serment dans sa résidence de Limete. Enfin, en 2018, Félix Tshisekedi, fils du Sphinx de Limete remporte l’élection présidentielle alors que Martin Fayulu revendique la victoire.

Dans une déclaration commune ce mardi 4 août 2020, les présidents des groupes parlementaires du Front Commun pour le Congo (FCC) à l’Assemblée nationale dénoncent et condamnent la démarche initiée par certains acteurs politiques et de la société civile visant, selon cette plateforme, l’organisation d’un prétendu dialogue sur le processus électoral.

« Dénonçons et condamnons la démarche malicieuse orchestrée par certains acteurs politiques et de la société civile sous l’influence des officines extérieures que nous connaissons, tendant à déstabiliser la République sous couvert d’un prétendu dialogue autour de la matière électorale qui relève pourtant de la compétence des institutions légalement établies », rapporte ladite déclaration lue par Didier Manara, porte-parole.

Par contre, ils demandent au bureau de la chambre basse du Parlement de poursuivre avec sa mission de facilitation dans le processus de la désignation de nouveaux membres de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).

« Nous appellons le bureau de l’Assemblée nationale à poursuivre sa mission de facilation aux parties prenantes devant désigner leurs membres à la CENI, conformément à l’article 10 de la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI afin qu’à la session ordinaire de septembre, que l’Assemblée nationale procède à l’entérinement des membres de cette institution d’appui à la démocratie », ajoutent les présidents des groupes parlementaires du FCC.

En outre, ils appellent le président de la République Félix Antoine Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila Kabange à conjuguer « inlassablement » leurs efforts pour la sauvegarde de la paix et la cohésion nationale et du bien-être de la population congolaise dans le respect de la constitution et des lois de la République.

Il sied de rappeler que des personnalités politiques et de la société civile ont constitué un groupe pour mener des consultations auprès des partis politiques et organisations de la société civile, en vue de trouver un consensus autour des réformes électorales pour des élections apaisées en 2023. Il s’agit, notamment de Delly Sessanga, Claudel Lubaya, Juvenal Munobo, Thomas Lokondo et les autres.

JM Mawete

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