Dr Liévin Kapend : ‘’ La prévention du VIH/Sida commence par le comportement de l’individu ‘’

la prévention du VIH/Sida commence par le comportement de l’individu, ou la formation qui amène à comprendre comment se protéger pendant les rapports sexuels contrairement au passé, où l‘on parlait seulement de l’abstinence et la fidélité pour éviter le VIH/Sida ‘’, tels sont les propos du professeur Dr Liévin Kapend, Secrétaire Exécutif national du Programme national multisectoriel de lutte contre le Sida (PNMLS), tenus au quartier général de la riposte du VIH/Sida RDC, à l’occasion de la 30ème journée mondiale de lutte contre le VIH/Sida.

 

Le professeur Liévin Kapend a relevé les avancées concernant les modes de prévention du  VIH/Sida.  Il a souligné que lorsque les personnes infectées par le VIH/Sida, prennent normalement les médicaments, cela réduit sensiblement la possibilité de transmettre le virus à VIH/Sida d’un individu à un autre. Le Dr Kapend a expliqué que le traitement lui-même fait partie des stratégies de prévention du virus à VIH.

 

En rapport avec les modes de transmission de la mère à l’enfant, le professeur Kapend a martelé que le fait qu’une femme enceinte séropositive soit soumise à un traitement antirétroviral, cela réduit aussi la possibilité de transmettre le virus à l’enfant qui naitra. Ensuite, vient la transfusion sanguine qui veut dire que le sang doit être transfusé dans les structures appropriées de santé. Et, ce sang doit préalablement être dépisté, testé pour écarter celui qui peut apporter le virus à VIH/Sida.

Ces modes de prévention sont d’application en RDC. Cependant, existe aussi certains actes à éviter et des comportements à adopter pour éviter d’être contaminé.

 

Dépistage volontaire du VIH

 

Le Secrétaire exécutif national du PNMLS a précisé qu’il y a 20 ans, depuis que la RDC a reconnu officiellement l’existence de l’épidémie du VIH. Une situation qui a bouleversé la vie dans les divers secteurs. Il a rappelé à l’époque, que s’occuper de la riposte à VIH, relevait du patriotisme et de l’amour du prochain. Ainsi, les professionnels de la santé se sont occupés avec dévouement des malades dont l’issue n’envisageait un quelconque espoir de récupération. Aussi, certains journalistes en communion avec les activistes des Droits de l’Homme, ont tôt milité avec les outils de leur vocation pour la lutte contre le VIH/Sida.

Afin de garantir le droit à la santé de tous les congolais, le thème national soutenant la commémoration de la 30ème journée mondiale de lutte contre le VIH Sida est ‘’ Tous ensemble pour le dépistage volontaire du VIH, le traitement antirétroviral, et l’accès à la charge virale sans discrimination d’ici 2020 ‘’.

 

Concours à la riposte VIH

 

Le Secrétaire Exécutif national du PNMLS a en outre indiqué qu’en RDC, des hommes et femmes relevant des communautés sans ressources particulières, n’ont pas attendu un quelconque financement pour affronter le VIH, créant le RCP sans se soucier  de la stigmatisation. Et, sans financement spécifique, la coalition  des avocats bénévoles et des activistes des droits Humains ont ouvert des cabinets de consultations gratuites pour venir à la rescousse des veuves, orphelins, victimes d’injustes sociales, discrimination et de stigmatisation. Il a noté que dans le secteur privé, des confessions religieuses ont vite créé leur coalition, des entreprises se sont offertes pour apporter leur concours à la riposte. Ceci revient à dire qu’en RDC, il existe beaucoup de bonnes pratiques et de leçons apprises au fil des années. A cela, à ajouter de nouvelles structures nationales et internationales sur la liste des combattants, a-t-il souligné.

 

De pratiques dupliquées pour les communautés

 

Le Dr Kapend rappelle qu’actuellement, les activistes engagés à la riposte savent ce qu’il faut faire pour que tout le monde bénéficie des services de prévention, des soins de traitement en équité sans se tromper de cible, ni de bénéficiaire. Pour ce faire, ils les ont invités à s’impliquer davantage pour éviter qu’il y ait de laisser pour compte et surtout pour montrer comment l’approche multisectorielle peut conduire à l’accélération de la riposte nationale au VIH. Il a fait remarquer que toutes les leçons apprises doivent être mises à la disposition de tous, de bonnes pratiques dupliquées pour toutes les communautés. Ceci pour l’avantage que l’université qui a fourni le 1er combattant, des communautés involontaires, des activistes engagés du secteur privé, se rendent pas du geste honneur du ressource mobilisé pour la riposte au détriment de l’équité et du respect des droits de l’Homme.

Il convient de noter que le PNMLS  a salué le courage et le dévouement des fils du pays qui continuent à croire que la riposte à VIH/sida même si en grande partie, ne bénéficie encore de l’appui technique et financier de leurs partenaires internationaux, doit d’abord faire l’objet d’appropriation à tous les niveaux pour des solutions pérennes et équitables pour tous.

 

Saluer les efforts d’intégration

 

Le PNMLS a également salué les initiatives des communautés qui continuent à braver des barrières sociales pour apporter des soins à tous, les universités qui avec des moyens de bord, continuent à faire  des recherches fondamentales pour mieux appréhender l’infection à VIH/Sida en RDC. Dans la même optique, le PNMLS a également salué les efforts d’intégration de la riposte consentis par les cellules ministérielles, les comités sectoriels et les provinces dans leurs actions entreprises au quotidien. Cette activité a été personnellement lancée par le ministre de la Santé le Dr Oly Ilunga.

Nico Kassanda

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