En dépit de plusieurs bus, le transport en commun demeure un casse-tête à Kinshasa

Malgré la mise en circulation dans la capitale de plusieurs bus de TRANSCO, les difficultés du transport en commun subsistent. La situation s’est aggravée depuis la reprise des cours aussi bien au primaire, secondaire qu’à l’enseignement supérieur et universitaire.

Le transport en commun devient de plus en plus un casse-tête dans cette mégalopole surtout dans les heures de pointe. Cette équation difficile à résoudre par les décideurs met plusieurs personnes en difficulté. Il ne suffit pas de quitter chez-soi à une bonne heure, mais il faudra aussi avoir 2000 CDF pour atteindre son lieu de travail. C’est un parcours d’un combattant pour attraper un taxi ou taxi bus. ‘‘Un taxi devant contenir 4 personnes, ce sont 10 personnes qui se bousculent pour avoir une place à bord. Et chaque matin ou soir, c’est le même exercice. Où allons-nous ? Faudra-t-il attendre la mise en place du nouveau gouvernement pour résoudre ce problème ? C’est triste pour notre cher beau pays’’, s’est exclamé un agent de l’Etat.

Le phénomène demi-terrain refait surface

Par conséquent, c’est le phénomène de demi-terrain qui réapparaît. A l’arrêt de bus au rond-point UPN dans la commune de Ngaliema à Kinshasa, par exemple, où plusieurs personnes attendent le transport en commun, avec comme seule destination : Gombe, le centre-ville de Kinshasa. Parmi ces personnes, les fonctionnaires de l’Etat, les vendeurs du grand marché et d’autres passagers obligés de prendre plusieurs taxis ou taxi-bus au lieu d’un seul pour arriver à destination. Depuis la reprise des activités scolaires et académiques, tout devient compliqué à Kinshasa : » apparemment nos chauffeurs font ça expressément avec cette histoire de difficulté de transport, la reprise des cours de nos enfants est aussi à la base de tous ces embouteillages, mais ceci n’est pas une raison valable pour que les chauffeurs haussent le prix de la course pour entrer dans un bus. Surtout le lundi et mardi, nous arrivons au boulot toujours en retard. Si tu n’as pas d’argent pour payer le prix que le receveur nous impose, à force de rester longtemps debout à l’arrêt de bus, on finit par prendre le transport demi-terrain, car on n’a pas le choix. Le soir à partir de 18h00, si la personne n’avait pas disposé au moins l’argent de trois courses demi-terrain), elle peut dormir là ou carrément faire le pied car on n’a pas le choix. Ils sont sans pitié, les chauffeurs congolais qui nous font souffrir comme s’ils étaient des étrangers » s’est plaint Trésor Beyi.

Problématique de la voirie urbaine

Par ailleurs, Noëlla Mbuyi pense que  » c’est un problème des routes abîmées et délaissées. Si toutes les routes étaient en bon état, chacun aurait quitté son domicile jusqu’à son lieu du travail sans pourtant passer par la route principale, alors que nous avons des belles routes que l’État doit construire pour éviter les embouteillages ici à Kinshasa ». Les chauffeurs font la loi. Ces derniers fixent le prix qu’ils veulent sans avoir pitié ni des élèves ou étudiants, l’essentiel pour eux, c’est de faire de renflouer leurs versements.

Rachel Tshiabu

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