En rapport avec l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri, le bilan est positif d’après le gouvernement et l’armée. Quelles sont les stratégies à mettre en place pour en finir définitivement avec les groupes armés ?

En quelques semaines d’état de siège, l’armée régulière a enregistré de nombreuses victoires sur les groupes armés à la base de l’insécurité dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. C’est le gouvernement de Kinshasa qui l’a affirmé mercredi au cours d’une conférence de presse dans la capitale. À la même tribune, trois porte-paroles. Patrick Muyaya ministre de la Communication, le général Léon-Richard Kasonga de l’armée et le colonel Mwanamputu de la police nationale. 

Naomiss Muanda : renforcer l’armée en formation militaire et en munitions afin de riposter aux attaques injustes. Signer des pactes internationaux avec les pays voisins sans possibilité d’émettre des réserves afin de sanctionner les pays parties au traité qui seraient identifiés comme pays d’origine des dirigeants de cette troupe de rébellions et attaques injustes. Dissoudre la CEPGL car elle ne facilite en aucun cas la stabilité à l’Est du pays.

Schellah kanyiki: dissoudre la CEPGL, c’est trop dire je rectifie la RDC doit se retirer plutôt de cette organisation qui ne facilite pas la bonne collaboration et entente pour une paix durable à l’Est. Moi je pense que le retrait de la RDC dans ladite communauté démontrerait sa détermination de la riposte à ces attaques injustifiées et créer une nouvelle communauté basée sur le sius generis.

Winner Nkuta: bon, tu sais, on ne change pas l’équipe qui gagne. Alors, si cette façon de faire a pu faire quelque chose de bien alors pourquoi vouloir changer ? Pierre Kabongu: la question financière reste une stratégie importante. Assurer de bonnes conditions des militaires au front, coopérer avec les propriétaires rerriens,etc. Samy Ndolo: ils doivent améliorer les conditions des militaires. À l’époque du président Joseph Kabila, on a beaucoup réfléchi sur cette question sans parvenir à des solutions. Le Gouvernement doit se dépasser afin de mettre une somme importante sur cette question de paix.

Henry Henock Laky: si possible, qu’on renforce plus la sécurité et qu’on motive plus nos héros FARDC, mettre tous les moyens nécessaires en jeu, améliorer leurs conditions de vie.

Henock Akano: c’est une question pertinente. Il faut savoir ceci, on ne va pas tout finir d’un coup. Souvenez-vous, les sages disent :  » Rome n’e s’est pas construit un jour. » Nos chefs doivent prendre un sérieux temps pour former, instruire, orienter, baliser les jeunes militaires. D’une part, les jeunes formés dans l’armée doivent être envoyés aux frontières de l’est du pays pour empêcher que les rebelles n’accèdent à notre État démocratique. D’autre part, on doit chercher les endroits qui présentent beaucoup de menaces pour rétablir l’ordre, et identifier tous les congolais qui hébergent les rebelles chez eux ou qui ont des relations contiguës avec ces bandits.

Daniel Mwepu: personnellement, il faut se rassurer que les autorités ont envoyé un nombre suffisant des militaires et qu’ils soient bien nourris et mis dans des bonnes conditions de vie. Christelle Mukolo: étant chrétien, je peux dire qu’au-delà de nos capacités nous trouvons Dieu, alors le Gouvernement trouve déjà le bilan positif, nous population nous devons accompagner, les soutenir avec nos prières.

Rachel Longange: je pense que cette question devrait être posée à la population de l’Ituri et du Nord Kivu car ce sont eux qui vivent la réalité. Donc, ils sont mieux placés pour remarquer les failles. Toutefois, que le Gouvernement réunisse tous les moyens possibles pour que si la guerre change de forme, qu’ils soient toujours capables de se défendre et de repérer toutes les tentatives.

Propos recueillis par Clarisse Mfuamba

Laisser un commentaire

Banner Meet DefMaks