Gestion de la res publica : Les gouvernants appelés au patriotisme

Il s’observe depuis un temps en République Démocratique Congo, un comportement antisocial, caractérisé notamment par la mauvaise gouvernance de la chose publique par certains animateurs des institutions, des entreprises publiques ou établissements publics.

 Il s’agit principalement des actes de détournements des fonds du Trésor public, corruption et plusieurs autres antivaleurs constatées malheureusement dans le chef de plusieurs responsables de nos institutions. Ces personnalités gèrent entre-autres les ministères, les entreprises publiques, le Parlement etc. La goutte d’eau qui a débordé le vase, est le communiqué rendu public par la Présidence de la République dans lequel elle fustige le comportement de certains mandataires des entreprises publiques qui se sont illustrés dans la mauvaise gouvernance dans leur gestion. Gestion jugée opaque et chaotique aux vus de différents rapports établis par l’Inspection générale des Finances (IGF). Ainsi, l’on a noté la mauvaise orientation des finances de la République. Au vu de la gravité de la situation, la Présidence de la République a instruit quelques ministres sectoriels à prendre des mesures vigoureuses et utiles pour sanctionner les personnalités visées. Les différents rapports dressés par l’IGF révèlent clairement qu’il existe un sérieux problème de gouvernance en RDC. D’où, il la nécessité impérieuse d’établir des responsabilités à tous les niveaux. Demande du Procureur général Il vous souviendra du requisitoire du Procureur général près la Cour Constitutionnelle, adressée au Sénat en vue d’autoriser de la levée des immunités parlementaires du Sénateur Augustin Matata Ponyo, Alexis Thambwe Mwamba et consorts au niveau du Sénat, mais aussi les immunités parlementaires de la députée nationale Louise Munga et Lumbu pour ne citer que ceux-là, accusés de détournement présumé des deniers publics. Ce genre de comportement traduit sans aucun doute, la mauvaise gouvernance des institutions et entreprises publiques par ceux-là même à qui État l’État a confié le plein pouvoir de diriger. De son côté, la population, victime de cette mauvaise gestion et de ces actes de détournement et de corruption, de favoritisme, de clientélisme, ne sait plus à quel saint se vouer. Cette population, témoin de la gestion opaque et chaotique de la chose publique, a tout simplement retiré la confiance et la crédibilité placées en ces hommes et femmes politiques commis à la tête des institutions et entreprises publiques. Et les observateurs quant à eux appellent les gouvernants à faire preuve de sens élevé de patriotisme, de civisme d’éthique et de bons sens. Qualité requise qui caractérise un bon dirigeant appelé à assurer la gestion de la chose publique. Les gouvernants ne devraient pas confondre les biens publics aux biens privés et étant aux commandes des institutions ou des entreprises publiques, ils ne peuvent non plus confondre les caisses de l’État à leur propre poche. Ce n’est qu’en agissant de la sorte, qu’ils auront de l’estime auprès du Chef de l’État, mais aussi de cette même population qu’ils dirigent au quotidien. Au cas contraire, c’est s’exposer aux poursuites judiciaires comme c’est le cas actuellement avec la députée Louise Munga et consorts, qui sont mises à la disposition du Procureur pour l’ouverture de l’instruction judiciaire, au nom du vocable l’État de droit prôné par le président de la République.

Nico Kassanda

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