Gouvernement Sama: le dossier des magistrats parmi les priorités

Fini les tractations en vue de la formation du gouvernement Sama Lukonde. L’heure est à l’élaboration de la mouture du Gouvernement Sama Lukonde. Dans l’entretemps, chaque corporation se bat pour faire valoir ses revendications.

C’est le cas notamment des magistrats. Ces diseurs de la loi espèrent que le gouvernement Sama Lukonde rencontre leurs attentes tout en améliorant leurs conditions socio-professionnelles. Ils insistent également sur la dépolitisation de l’appareil judiciaire congolais. C’est du moins ce qu’a rapporté le magistrat Patrice Emery Yalebe Ngamaware, juge à la Cour d’Appel de Kinshasa Matete et syndicaliste au sein du Syndicat autonome des magistrats de la RDC (SYNAMAG). Selon ce magistrat, le président de la République, connaissant la situation des magistrats, est conscient qu’il ne peut pas créer un État de droit sans les magistrats.  » Nous lui avons fait confiance. Et aujourd’hui, le résultat est palpable, les kulunas en cravate sont traqués et comparaissent devant le juge. Ce qui démontre que les magistrats font leur travail en accompagnant le Chef dans la création et l’instauration de l’État de droit  », dixit Yalebe Ngamaware.

En ce qui concerne l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des magistrats, le juge Yalebe Ngamaware a indiqué que le gouvernement aussi est conscient qu’il ne peut travailler sans l’apport des magistrats, car ces derniers accompagnent le pays dans l’instauration d’un État de droit. Le juge Yalebe reste optimiste et positif qu’avec l’avènement d’un nouveau gouvernement, leurs conditions de vie seront bel et bien améliorées. Ce magistrat a rappelé que lorsqu’ils ont déclenché leur mouvement de grève, ils n’ont pas réclamé le barème du syndicat, mais plutôt celui fixé par le juge constitutionnel Benoît Luamba Bindu, ancien président de la Cour Constitutionnelle et président du Conseil Supérieur de la Magistrature. Celui-ci par son courage avait fait remarquer qu’avec l’enveloppe que recevait le Conseil Supérieur de la Magistrature, il y avait lieu d’améliorer les conditions de vie des magistrats. Ainsi, il a fait des propositions qui n’ont jamais été appliquées. Les magistrats pensent qu’après publication du gouvernement Sama Lukonde, leur situation sera améliorée, surtout que les magistrats ont montré leur bonne foi. Pour preuve, tous ceux qui croyaient être intouchables, sont traqués. Et tous les kulunas en cravates, répondent déjà de leurs actes devant la justice. Cela parce-que que le président de la République a donné une impulsion et que nous magistrats, nous l’ accompagnons. Ce magistrat note que le président de la République n’a pas droit à l’erreur. Il doit corriger les erreurs de ses predessesseurs.  »Si ceux qui l’ont précédé ont mal appliqué la mauvaise formule de delta, lui doit appliquer la bonne formule de delta qui ∆=b2-4ac. C’est ce qu’on appelle l’État et ça fera en sorte que le pays puisse décoller  » a-t-il souhaité.

La série va continuer (suite en page 7)

En rapport avec le procès relatif au détournement des fonds alloués à la gratuité de l’enseignement, ce magistrat indique que celui-ci ne constitue qu’un échantillon, car la série va continuer. Selon lui, pour créér un État de droit, il faut voir dans tous les secteurs où les kulunas en cravate sont passés. Il ne s’agit pas seulement dans le secteur de l’enseignement. Il pense que dans ce dossier, le Ministère public avait bien fouillé les éléments de preuve des accusations portées contre les hauts cadres de l’EPST poursuivis. Cependant, il note que les prévenus sont présumés innocents des faits leurs reprochés jusqu’à ce que le verdict soit rendu. Le gouvernement Sama, une fois mise en place, et investi à l’Assemblée nationale aura l’obligation de traiter ou de privilégier le dossier relatif à l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des magistrats parmi les priorités. Car, ce sont les magistrats qui vont aider le Chef de l’État à matérialiserait sa vision de faire de la RDC un véritable État de droit. Sans le traitement de leur dossier, les diseurs de la loi congolais seraient exposés à la corruption et autres fléaux qui rongent la société congolaise.

Nico Kassanda

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