Joseph Stéphane Mukumadi devant la barre

Joseph Stéphane Mukumadi devra se présenter lundi prochain à l’auditorat supérieur militaire de Mbuji-Mayi.

Le gouverneur et un colonel des forces armées sont accusés par l’ONG Journaliste en Danger d’avoir torturé des journalistes et d’avoir incité des militaires à commettre des actes contraires aux devoirs et à la discipline. Les faits remontent à une quinzaine de jours. Des militaires et des policiers ont effectué une descente punitive à la station provinciale de la Radio-Télévision nationale congolaise (RTNC) et à la radio privée Losanganya de l’ancien porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, son rival provincial.

Journaliste en Danger (JED) a, pour ces faits, porté plainte, comme l’explique Tshivis Tshivuadi, secrétaire général de l’ONG : « Cette convocation fait suite à la plainte qui a été initiée par JED contre le gouverneur d’après les attaques qu’il avait organisées contre deux médias. Au cours de ces attaques, il y a deux journalistes qui avaient été arrêtés, torturés, tabassés copieusement pendant plusieurs jours. »

Soutien du ministre des Droits humains

André Lité Asebea, ministre des Droits humains, entend accompagner cette démarche jusqu’au bout : « C’est tout à fait inacceptable. Je ne peux que soutenir la démarche et souhaiter qu’elle puisse aboutir. »

De son côté, le gouverneur de Sankuru, Joseph Stéphane Mukumadi, ne se reconnaît pas dans les griefs qui lui sont incriminés : « S’il y a eu bavure ou s’il y a eu des tortures par la police, c’est à la police de répondre ou à l’armée de répondre. »

Le gouverneur affirme être en ce moment en déplacement afin d’élaborer un plan de développement de la province.

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