La réduction du train de vie des institutions, première recette pour le succès du gouvernement Sama selon JC Katende

Si l’on veut vraiment que le prochain gouvernement qui sera mis en place atteigne les objectifs et les résultats attendus par la population, il faut des moyens.

Et le premier moyen doit venir de la réduction du train de vie des institutions ». Ces déclarations sont de Maître Jean-Claude Katende, président de l’Association africaine des Droits de l’homme (ASADHO), au cours d’un entretien avec votre rédaction. Pour cet activiste, maintenant que le Chef de l’État dispose de tous les pouvoirs à tous les niveaux, il est temps qu’il concrétise la promesse solennelle qu’il a faite au peuple congolais.

Me Jean-Claude Katende réagit à la promesse faite par le Chef de l’État lors de son adresse à la nation le 06 décembre 2020, de réduire le train de vie des institutions politiques et l’interdiction stricte d’augmentation des salaires en leur sein. Il rappelle que cette promesse a été faite par le Chef de l’État lorsqu’il rendait compte des conclusions des concertations qu’il avait eues avec différentes personnalités politiques, partis politiques et regroupements politiques, et diverses personnalités de tout bord.  » Nous pensons qu’à l’époque, il n’avait pas fait mention de cette question de train de vie des institutions. Evidemment parce qu’il n’avait pas tous les rouages du pouvoir pour impulser cette question importante. Aujourd’hui, nous estimons qu’au niveau du gouvernement, le président de la République a un premier ministre qui lui convient. Aussi, les membres qui formeront le prochain gouvernement seront des hommes et des femmes qui lui conviennent. En ce moment, il pourra alors impulser cette question importante, parce qu’il faut retenir que le fonctionnement des institutions conisomme à lui seul 50℅ du budget. Donc, c’est beaucoup d’argent pendant que les hommes et les femmes politiques sont totalement dans la jouissance. Et comme le président de la République l’a évoqué, il est temps de mettre cela en pratique  » a indiqué ce membre de la société civile. Me Jean-Claude Katende pense que dès lors que le Chef de l’État fait une promesse formelle en prenant la nation à témoin, il est bien clair que cette promesse ne doit pas seulement être prise en compte par les congolais, mais aussi par les autres institutions qui doivent tout mettre en oeuvre pour rendre cette question de réduction du train de vie effective, notamment l’Assemblée, le Sénat, le gouvernement y compris. Cet acteur de la société civile pense qu’à ce jour, il n’y a plus d’excuses pour que l’on continue avec le même train de vie d’abord à la Présidence, au Gouvernement, au Sénat et à l’Assemblée nationale alors qu’on ne dispose pas assez des moyens et surtout que le gouvernement en gestation aura un temps limité avec les moyens limités. Félix Tshisekedi face aux défis.

Le président de l’ASADHO relève également d’autres défis qui attendent le Chef de l’État à l’avènement de l’Union sacrée de nation, en l’occurrence le social des congolais.  »Le président de la République fait face à de nombreux défis, non seulement en ce qui concerne le train de vie des institutions, mais aussi l’amélioration des conditions des vies de la population, l’insécurité à l’Est du pays, mais aussi l’amélioration de la gratuité de l’enseignement primaire  » a-t-il noté. Selon ce praticien du droit, le gouvernement Sama Lukonde fera également face à ces défis. Ainsi, il souhaite que toutes les institutions puissent s’y mettre. Même si il n’y a pas des résultats, que l’on sente qu’il y a des bases qui sont fondées, pour que le prochain président de la RDC issu des élections de 2023 trouve un pays fondé sur des bases fiables. Pistes de solutions Me Jean-Claude Katende a néanmoins proposé quelques pistes de solution tout en appelant notamment le président de la République et le Parlement à rendre public le salaire de tout agent public payé avec l’argent du contribuable congolais. Cela, à commencer par président de la République, les membres de son cabinet, les membres du gouvernement. Que le peuple congolais connaisse le montant que touchent ces personnes. Car, l’État de droit, c’est aussi qu’on connaisse le salaire des fonctionnaires de l’État. Car, si on connait le montant que touche ces fonctionnaires par rapport à la population moyenne, en ce moment, il va falloir que l’on réduise le salaire des fonctionnaires, principalement ceux qui pilotent les institutions, en l’occurrence le président de la République, les membres du Sénat, Assemblée nationale, le Premier ministre, les membres du gouvernement etc. propose également la réduction du nombre des véhicules du charroi de ces autorités.

Nico Kassanda

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