La réduction du prix du passeport biométrique était l’une des promesses phares du président de la République Félix Tshisekedi. Pour matérialiser cette promesse, la ministre des Affaires étrangères Marie Tumba Nzeza et son homologue des Finances José Sele Yalaguli ont signé dimanche 15 novembre un arrêté fixant le prix du passeport biométrique à 99 dollars américains.
Cette nouvelle a suscité une joie immense dans le chef de la population congolaise en général et kinoise en particulier. Mais qu’en est-il réellement sur terrain. À vrai dire, les 99 dollars américains représentent le prix du formulaire. À cela, il faut ajouter les frais à payer à l’Agence nationale des Renseignements ANR pour l’identification et les frais administratifs pour le compte du ministère des Affaires étrangères. Tout compte fait, le requérant doit débourser environ 160 dollars américains pour s’offrir le précieux sésame. Jusqu’en juin dernier, pour s’offrir le précieux document, les congolais devaient débourser 185 dollars américains, le prix officiel. Parfois un peu plus. Cela vaut le plus souvent pour des personnes voulant se procurer le passeport en mode d’urgence. Le passeport, un véritable produit de luxe dans un pays où 72 des habitants vivent sous le seuil de la pauvreté. Par conséquent, c’est une réduction de 25 comparativement au prix de l’ancien passeport. De quoi déboulonner la désillusion ancrée dans la tête de la population. C’est l’entreprise Semlex qui s’est chargée de la production des passeports biométriques jusqu’au mois de juin dernier. Le Gouvernement par l’entremise de la ministre des Affaires étrangères avait décidé de résilier le contrat avec Semlex. Actuellement, la production du passeport biométrique est confiée à la firme Locosem, une filiale de Semlex. À ce sujet, le Collectif Congo n’est pas à vendre fustige certaines zones d’ombre notamment le marché de gré à gré.
JM Mawete
