À l’annonce du prix Nobel de la paix 2018 décerné au célèbre chirurgien congolais Denis Mukwege, les messages de félicitation ont commencé à fuser de partout.
Lambert Mende, ministre de la Communication et Médias, porte-parole du gouvernement a donné le ton. Puis, Jeanine Mabunda, conseillère spéciale du Chef de l’État en matière de lutte contre les violences sexuelles salue le rôle précurseur du Dr Mukwege. » C’est grâce à lui que le gouvernement a pris l’ampleur du problème » a-t-elle fait remarquer. À titre d’illustration, des généraux en fonction ont été condamnés, comme pour marquer la bravoure de l’État. La communauté internationale n’est pas restée en marge. Le Secrétaire général de l’ONU salue non seulement un réparateur des femmes mais aussi et surtout quelqu’un qui a su redonner la dignité et l’espoir aux femmes. Par contre, Justine Masika de l’ONG Synergie des femmes dresse un tableau sombre de la situation de la femme en RDC: » Le viol s’est banalisé avec la multiplicité des groupes armés » a-t-elle déploré. Cette activiste parle du terrorisme caractérisé par l’impunité et le manque des moyens pour la lutte. Les sources officielles évoquent 40 viols par jour alors que les ONG dressent un bilan beaucoup plus lourd. Le prix Nobel 2018 a été attribué au Docteur Denis Mukwege concomitamment avec l’italienne Nadia Murad pour leur lutte contre les violences sexuelles. À ce sujet, Denis Mukwege reconnaît le combat de sa co-lauréate.
JM Mawete
