Réforme électorale : le FCC zappe le groupe des 13

‘La réforme électorale, dès maintenant’’, c’est à présent le leitmotiv du groupe des 13. Dans une déclaration à la presse, le député Delly Sesanga, un des ténors du groupe des 13 a révélé les conclusions du travail amorcé pendant plusieurs mois sur la réforme électorale.

A en croire, cet élu, le consensus s’est dégagé sur la loi sur la programmation financière des élections, le retour de l’élection présidentielle à deux tours au suffrage universel direct, la tenue des élections urbaines, municipales et locales, la rationalisation de la transmission des résultats, …

Et pourtant cette démarche que d’aucuns qualifient de salutaire ne rencontre pas l’assentiment de plusieurs acteurs du microcosme politique congolais. C’est le cas du Front Commun pour le Congo (FCC) qui n’a pas été consulté par le groupe des 13. Sans se prononcer sur le fond des réformes initiées par le groupe de 13, la conférence des présidents du FCC et les groupes parlementaires de la même famille politique dénoncent et condamnent cette démarche qui d’après ces élus, relèvent de la compétence des institutions légalement établies.

« Nous dénonçons et condamnons la démarche malicieuse orchestrée par certains acteurs politiques et de la société civile sous l’influence des officines extérieures que nous connaissons, tendant à déstabiliser la République sous couvert d’un prétendu dialogue autour de la matière électorale qui relève pourtant de la compétence des institutions légalement établies » s’inquiète Didier Manara, présidents des groupes parlementaires du FCC. Comme pour dire que le FCC et le groupe de 13 se regardent en chiens de faïence.

Le Groupe de 13 rassure

Du côté du groupe de réformateurs, on joue au sapeur-pompier, question de dissiper les malentendus. A en croire le député national, Henri Thomas Lokondo, leur démarche ne préconise pas l’organisation d’un quelconque forum comme du genre Sun City, mais il s’agit d’une initiative émanant de la volonté des hommes d’État issus des différentes tendances (opposition, majorité, société civile) visant à initier des réformes électorales telles que circonscrites dans leur cahier de charges. D’ailleurs, l’honorable Patrick Muyaya a annoncé que le cartel de « l’appel du 11 juillet » s’attèle à la mise en commun de différentes recommandations issues aussi bien de leurs échanges en interne qu’avec les diverses autres autorités et personnalités du pays. Lesdites recommandations seront transmises aux représentants du peuple lors de la session parlementaire de septembre qui pointe à l’horizon. En outre, l’une des initiatives du groupe de 13 stipule est claire et explicite : « capitaliser les acquis de nos échanges pour opérer des réformes électorales par la voie institutionnelle.

Plaidoyer

Le plaidoyer et le lobbying entrepris par le groupe de 13 vise essentiellement la modification de trois instruments juridiques nationaux. Primo, la modification de la loi organique n°13/012 du 19 avril 2013 modifiant et complétant la loi organique n°10/013 du 08 juillet 2010 portant organisation et fonctionnement de la CENI notamment en ce qui concerne la composition de son organe de direction et le mode de
désignation de ses membres. Secundo, la révision de certains articles de la Constitution, à l’exclusion de l’article 220 et dans le respect de celui-ci, notamment le rétablissement des deux tours de l’élection du Président de la République (art.71). Et enfin tertio, La modification de la loi n°17/013 du 24 décembre 2017 modifiant et complétant la loi n°06/006 du 09 mars 2006 portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales, principalement quant au mode de scrutin pour certaines élections, la crédibilité du processus et des résultats, la facilitation du contentieux, etc.

On comprend aisément que le succès de la démarche du cartel des 13 est logé au Palais du Peuple, siège du Parlement, l’institution dont la mission principale est de légiférer. La session de mars s’annonce palpitante et étincelante. L’argument du cadre institutionnel ayant été balayé du revers de la main par le groupe de 13, il ne reste plus qu’à évacuer la méfiance.

Composition du groupe des 13

l’Honorable LOKONDO Henri-Thomas, de l’Honorable LUBAYA Claudel André, de l’Honorable MAKENGO NGOMBE MATOKA Charles, de l’Honorable MAMBA Jean-Jacques, de l’Honorable MAMBIDI KOLOBORO Jean-Marc, de l’activiste MANYA Riche, de l’ancien vice-Premier ministre MUKOKO SAMBA Daniel, de l’Honorable MUNUBO MUBI Juvénal, de l’ancien mandataire de l’OCPT MUONGO Jean-Pierre, de l’Honorable MUYAYA KATEMBWE Patrick, de l’Honorable NDJOLI ESENG EKELI Jacques, de l’activiste NSAPU Paul, et de l’Honorable SESANGA HIPUNGU Delly

JM Mawete

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