Riposte contre l’épidémie à Ebola : L’État congolais sur le front

Le Professeur Docteur Gabriel Nsakala, expert en Communication pour la Santé explique comment s’est organisée la riposte. La RDC connait depuis le 8 mars, la 9 ème épidémie à Ebola (4ème fois dans la province de l’Equateur).

Jusqu’à ce jour, la maladie est confirmée chez 38 personnes dont 24 guéries et 14 décédées à côté des cas d’alerte qui sont sous investigation actuellement.

 

Riposte

 

Dès la confirmation des premiers cas, une commission de crise se réunit autour du ministre de la Santé et une chaîne d’intervention s’est vite structurée compte tenu de l’expertise que dispose la RDC en cette matière. Le ministre a aussitôt nommé un comité national de coordination au niveau de Kinshasa et un comité provincial de coordination des activités sur terrain à Mbandaka. Pour le Docteur Oly Ilunga, ministre de la Santé, c’est d’abord une question de souveraineté nationale, de leadership du gouvernement, de recevabilité envers la population qui attend de nous des réponses à leurs problèmes. Au-delà, c’est un problème de santé publique. Le danger dans une crise sanitaire de portée internationale, c’est de se retrouver sur le terrain avec un chaos lié au nombre excessif de partenaires. Ici, grâce au leadership du gouvernement, nous avons pu limiter le nombre de partenaires en se limitant à ceux qui nous apportaient l’expertise en termes de logistique, technique ou médical complémentaire à la nôtre.

 

Franc succès

 

Le résultat est un véritable succès. Sur terrain, nous nous sommes retrouvés avec des équipes du ministère qui travaillaient avec des partenaires dans les différentes commissions (logistique, prise en charge médicale, psychosociale, communication). Bref, on se retrouvait avec des équipes mixtes (gouvernement et partenaires).

 

Une réponse multisectorielle

 

La réponse est multisectorielle impliquant plusieurs domaines et compétences: épidémiologiste, urgentiste, technicien d’hygiène et d’assainissement, socioanthropologue, logisticiens qui bénéficient tous d’un grand apport de professionnels de la communication. Ce grand travail nécessite des ressources matérielles et financières mobilisées en premier par le gouvernement de la République et complétées ensuite grâce à l’appui de nos partenaires. Donc, c’est un travail d’équipe sous le leadership du ministère de la Santé qui permet de contrôler et de maîtriser aujourd’hui la situation de cette 9 ème épidémie.

 

5 règles d’or

 

– Rester calme, toujours calme, ne pas céder à la panique face aux rumeurs – L’hygiène à observer: lavage des mains avec de l’eau et du savon (à défaut de la cendre). – L’alimentation surtout pour les chasseurs qui ne ramènent pas dans la communauté la viande d’un gibier trouvé mort dans la forêt sans qu’on ne sache pourquoi. – Le contact avec les personnes malades: les assister mais avec beaucoup de précaution (gants et matériels de protection) – Pour les professionnels de santé, travaillant dans les consultations et les services d’hygiène dans un contexte de maladie à virus à Ebola, il faut beaucoup de prudence et de vigilance.

 

Numéro vert

 

472222, c’est le numéro gratuit mis à la disposition de la communauté pour poser toutes les questions sur vos préoccupations et les réponses vous seront fournies

 

La consommation de la chauve-souris inquiète à la Tshopo

 

La viande de la chauve-souris est très prisée dans la province de la Tshopo (ex province orientale).  Il suffit de faire un tour au grand marché de Kisangani aux alentours de 16h00-17h00 pour s’en rendre compte. Et pourtant, cet animal est un des réservoirs du virus à Ebola. C’est ce qui justifie l’inquiétude des autorités à ce sujet. Fort heureusement que le Docteur Mulunda assure que l’épidémie n’a pas encore atteint cette province tout en soulignant qu’elle est tout de même une zone à risque. Les mesures d’hygiène doivent être scrupuleusement observées et éviter la manipulation des gibiers morts ou vivants. L’épidémie d’Ebola a été déclarée dans la province de l’Equateur. Les équipes dépêchées sur place ont su maîtriser la propagation de cette mortelle maladie, la fièvre hémorragique à virus à Ebola.

 

JM Mawete

 

 

 

 

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