L’insécurité qui a gagné la partie Est de la RDC fait craindre le pire. Elle prend de plus en plus des proportions inquiétantes, entraînant un risque de balkanisation de cette partie du territoire national.
Pour faire échec à ce projet de balkanisation, les ressortissants de l’Est appellent à l’unité et à la mobilisation générale de toute la population congolaise. Selon Reagan Lukaya, chargé de logistique au sein du mouvement des indignés de la situation sécuritaire de l’est, la question des massacres, tueries et autres formes violences dans l’est du pays, n’est pas un problème qui touche uniquement les ressortissants de l’est de la RDC en l’occurrence ceux de Béni, Butembo, Itombue, Djugu, Ituri etc et autres. Mais devient un problème national qui demande l’implication de chaque congolais. Et au-delà d’un problème national, cette insécurité prend une tournure régionale. Pour lui, on a demandé à la communauté internationale d’accepter le nombre des morts qui continuent à être compté et d’accepter qu’il s’agit d’un génocide qui est perpétré dans ce coin de la République et d’accepter que la RDC est envahie par certains pays agresseurs dont le Rwanda et l’Ouganda. Selon Reagan Lukaya, la communauté internationale figure parmi les bourreaux de la RDC, dans la mesure où c’est cette dernière qui entretient cette insécurité. Ils se sont plaints du fait que les Nations Unies sont au courant de ces massacres perpétrés à l’est du pays. Mais elles n’affichent aucune volonté d’accompagner la RDC à mettre définitivement fin à cette insécurité qui continue à faire des victimes dans la partie Est de la RDC. Les mouvements des indignés appellent les populations de Béni, Butembo, Itombue, Ituri, et autres coins, à demeurer très vigilants et coopérer avec les FARDC et la police afin de détecter les personnes qui sont impliquées dans ces violences et la balkanisation. » Nous avons confiance à notre armée et notre police. Sauf qu’il existe des éléments qui se sont infiltrés aux rangs de nos FARDC et de notre police. Ces infiltrés ont la mission de relayer des informations aux ennemis de la RDC lorsque des stratégies militaires sont arrêtées. Chose qui fragilise les opérations entreprises par nos militaires », a indiqué Reagan Lukaya. Cet acteur de la société civile a invité sans vergogne le président de la République à purger l’armée congolaise. Car, il existe des officiers généraux responsables des troupes qui s’adonnent à des trafics en lieu et place de réfléchir sur les stratégies à mettre en place pour déstabiliser les agresseurs de la RDC. Cet activiste invite également les députés nationaux à voter une loi de nature à revoir à la hausse le budget alloué à l’armée pour permettre aux militaires de travailler dans de bonnes conditions. Ce membre de la société civile a appelé les médias entant que quatrième pouvoir, à relayer des informations autour desdits massacres avec des mots justes pour donner l’image et l’ampleur de ce qui s’y passe. Cela va réveiller et susciter l’attention de toute la population afin de prendre véritablement conscience que ce qui se passe à l’est, constitue un génocide contre les compatriotes congolais. Ce qui fera que ce projet de balkanisation n’aura plus d’effet. » La balkanisation n’a d’effet que si et seulement si la population accepte. Mais en RDC, personne ne peut accepter qu’il y ait balkanisation. Plusieurs observateurs pensent que plus que jamais, sauvegarder la paix et l’unité nationales, tout en défendant l’intégrité territoriale, devrait être la préoccupation primordiale de chaque congolais.
