Basile Olongo, chantre du glissement

Au moment où̀ tout le microcosme politique et social du Congo a le regard rivé sur les consultations entamées par le Chef de l’Etat, Basile Olongo, acteur politique et vice-ministre honoraire de l’Intérieur lance le débat sur les échéances électorales de 2023.

A en croire ce dernier, les élections n’auront pas lieu en 2023 considérant plusieurs contraintes. Le député́ honoraire évoque principalement les contraintes sécuritaires et financières. En ce qui concerne la sécurisation, il affirme qu’il faut arriver à sécuriser aussi bien, les candidats de manière à battre campagne sur toute l’étendue du territoire national que les électeurs de façon à voter librement. Concernant le financement, Basile Olongo révèle qu’il faudrait à la RDC, pas moins de 500 millions USD pour organiser les élections. En revanche, cet ancien représentant du peuple s’étonne du fait que le premier ministre Ilunga Ilunkamba n’a pas encore actionné la machine sur la préparation des élections de 2023. Citant le Vice-premier ministre et ministre du Budget, Basile Olongo affirme que 80% du budget vont à la paie des agents de l’Etat. D’où̀ proviendra l’argent pour l’organisation des élections ? s’est –il interrogé. Ndeko Basile énumère d’autres pesanteurs notamment la mise en place de la CENI qui tarde, les reformes électorales et la participation de la diaspora congolaise aux élections. Quant au dernier volet, l’orateur estime qu’il ne faut pas moins de quatre ans pour préparer la participation aux différents scrutins des congolais de l’étranger. La réplique de Dieudonné́ Mweze est éloquente et évocatrice. Cet acteur du FCC pense qu’il n’y a aucun indicateur sur la carence des moyens pour l’organisation des élections. Avec les trois budgets restants pour le mandat, n’est-il pas possible de réunir les 500 millions dont fait allusion Basile Olongo ? Ne pourra-t-on pas bénéficier le cas échéant d’un appui financier de la communauté́ internationale ? De surcroît, pourquoi Ndeko Basile prône-t-il avec autant d’envie le glissement tant décrié́ du temps du président Kabila ? N’est-ce pas que le glissement est une violation à la Constitution ? Souvenons toujours que le mandat est de 5 ans. Si vraiment, les indicateurs sont au rouge en ce qui concerne l’organisation des élections de 2023, tirons la sonnette d’alarme en exhortant les autorités à s’y pencher dès maintenant en lieu et place d’être fataliste.

JM Mawete

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