Kwilu: le quartier Saint Pierre Kikwit 3 sous l’emprise des érosions

Kikwit, la Ville miroir du Grand Bandundu est située à 10 heures de route de la capitale Kinshasa.

Et pourtant, cette bourgade perd sa terre ferme à cause des érosions. A l’origine, les activités humaines notamment l’extraction abusive du sable et le manque des caniveaux pour canaliser les eaux. On a l’impression que plus les années passent, plus la terre de cette ville plonge dans des érosions. Tenez dans le quartier Saint Pierre à Kikwit 3, une érosion est parvenue à bouffer plusieurs écoles dont l’Ecole Primaire Saint Pierre et L’Institut Sansa Bana. Cette érosion a même fini par créer des cours d’eau, signale Maman Hélène Katanga habitante du quartier historique de Kikwit, car lorsque les grosses vagues tombent dans l’érosion, ces dernières creusent le sol. Et si à proximité, il y a des petites sources stagnantes comme c’est fréquemment le cas à Kikwit, c’est un petit cours d’eau qui se crée et qui se jette directement à la rivière Kikwit a confié la même habitante. Un autre habitant de Mayumbu pense que les causes des érosions dans cette ville sont essentiellement naturellement qu’humaines.  » Ici, nous sommes éloignés de la ville. Les camions ne peuvent pas venir jusqu’ici pour les courses, il faut un 4X4 pour y arriver. Le phénomène à notre niveau est essentiellement endogène et naturel ». Les prêtres et les religieux s’inquiètent également de la dégradation de la situation.  » Je suis très inquiet de l’allure que prend ce phénomène d’érosion dans notre département de Kikwit 3 Quartier St Pierre. Si rien n’est fait d’ici 10 à 15 ans, le quartier sera englouti ». La Sœur Chantal révèle qu’il n’y a presque plus d’arbres. Tout est tombé parce que les racines sont rongées. Et quand un arbre se déracine, ça laisse des gros trous a regretté cette religieuse.  » A notre niveau, nous n’avons pas les moyens de lutte. Je ne crois pas que même la communauté urbaine puisse en disposer. L’Etat seul peut agir. Tout ce qu’on peut entreprendre, ce sont des petites stratégies pour freiner la vitesse en attendant des solutions définitives » a précisé la Sœur Chantal. Il sied de signaler que les mesures prises par les autorités locales pour freiner l’avancée de l’érosion butent sur l’incivisme des populations au nom de la lutte contre la pauvreté. Parfois, le problème prend une tournure politique et sociale grave.

Pierrot Tako Alvès

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